Midi Olympique

Vannes s’impose d’un souffle

MENÉS 19-6 À ONZE MINUTES DU TERME, VANNES A SERRÉ LES DENTS ET FINIT PAR L’EMPORTER SUR LE FIL. ÇA DEVIENT UNE HABITUDE POUR LES BRETONS, UNE MARQUE DE FABRIQUE.

- Par Gaël LECOEUR

On peut avoir (encore) beaucoup de regrets du côté rouennais, car Vannes qui a certes bien défendu, a été totalement dominé, notamment en première mi-temps. On a du mal à reconnaîtr­e les Bretons sur la pelouse, après pourtant un échauffeme­nt très tonique, on les sentait prêts à en découdre. Ils ont pourtant pris l’eau de partout, dominés en touche, contrés en mêlée fermée, aucun maul développé. Vannes a passé la première mitemps dans son camp.

C’est sa ligne de défense qui a été exemplaire, Rouen chutant par quatre fois à cinq mètres de l’en-but -bien aidé par la maladresse de Adamson notamment-. « On a montré du caractère, on apprend à rien lâcher. À 19-6, on aurait pu se dire que c’était cuit, mais le banc a fait la différence, apportant un impact fraîcheur qui nous a sauvés » avoue l’ouvreur breton Christophe­r Hilsenbeck.

Car il a raison 6-6, à la pause c’est très bien payé pour les Morbihanna­is.

COACHING GAGNANT

Surtout que le deuxième acte commence de la même façon : la ligne de défense haute de Rouen fait perdre ses moyens. Et sur un ballon contré, le jeune ailier Paul Surano après une course de soixante mètres aplatit pour Rouen.

Le travail d’un coach est de trouver des solutions, de savoir s’adapter et vite. Sept changement­s entre la 50e et la 60e vont inverser le cours du match. Les touches se gagnent à nouveau, Rouen doit faire de gros efforts épuisants pour défendre. Sur un premier maul bien mené, Vannes touche son premier essai par Théo Béziat et la transforma­tion en coin rentre. On sent que le vent marin souffle sur la plaine normande, et cinq minutes plus tard c’est la douche froide… Duplenne aplatit en coin, la vidéo confirme après quelques longues minutes que Rouen est en train de laisser filer ce match. Hilsenbeck, impérial transforme.

« C’est ma responsabi­lité de mettre les coups de pied, je travaille pour ça, si c’est décisif aujourd’hui (100 %), j’en suis content » avoue le joueur.

Rouen fait l’erreur en fin de match de vouloir se précipiter pour reprendre de l’avance, mais se met à la faute, offrant au buteur vannetais l’occasion de gagner ce match à trois minutes de la cloche. C’est fait Vannes rit et Rouen pleure, pas consolé par un point de bonus défensif ; maigre mais mérité.

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