La relance iséroise en silence
GRENOBLE LES ISÉROIS, SOULAGÉS, ONT RENOUÉ AVEC LA VICTOIRE SAMEDI DANS UN STADE DES ALPES À HUIS CLOS MAIS ONT SOUFFERT POUR SE DÉFAIRE DE LEURS VOISINS.
La semaine du FCG a été pour le moins mouvementée mais s’est bien terminée avec une victoire compliquée face à ValenceRomans. Sa première depuis l’ouverture de sa saison contre Nevers le 5 septembre. Avec le décalage mardi de la rencontre de vendredi à samedi, le forfait d’Ange Capuozzo jeudi, un cas de Covid-19 dans leurs rangs et le couvrefeu instauré à Grenoble et sa métropole les privant de leurs supporters, les Isérois avaient été servis. Mais ils ont su passer outre les éléments contraires pour se relancer. « Comme toutes les autres semaines, on s’habitue, souriait Sylvain Begon, en charge des avants. Le huis clos, cela a été un petit peu la cerise sur le gâteau. Cela fait effectivement beaucoup. Je trouve que les joueurs ont fait preuve de caractère. Malgré tout ça, on s’est remobilisés, on a trouvé des solutions sur le terrain. » Après une bonne entame, les Grenoblois ont perdu l’initiative du jeu.
Avant de profiter de l’infériorité numérique des Drômois, en marquant deux essais par leur détonateur Benito Masilevu pour reprendre le score, puis creuser un écart de 10 points grâce à Taleta Tupuola.
DE LA MAÎTRISE EN FIN DE MATCH
En deuxième période, les Isérois ont tremblé quand une réalisation de Romain Colliat, transformée par Mathieu Lorée, a ramené le VRDR à trois points à trois minutes de la fin. Mais ils ont su faire preuve de calme ensuite pour réussir à garder le ballon jusqu’à la sirène. « Les gros ont bien fait le boulot à la fin quand on avait besoin de maîtrise, saluait Deon Fourie, l’un des fers de lance de ce pack. Je suis très fier. Gagner, cela donne de la confiance à l’équipe, on avait besoin de ça et les supporters aussi. » Forcément, ce succès fait beaucoup de bien au FCG. « On est soulagés de l’avoir emporté, exprimait Sylvain Begon. On a vu quelques sourires dans les vestiaires même
si la deuxième mi-temps était difficile et qu’on est passés près de la catastrophe. » « Tout n’est pas revenu, il y a encore beaucoup de travail, admettait le jeune troisquarts centre Romain Fusier, mais on a fait plus de choses que d’habitude, on a montré plus de jeu. On a pris plus de plaisir que sur les matchs précédents. On a de quoi travailler, rien n’est parfait encore. » Si sur les fondamentaux, par exemple, la mêlée a confirmé ses progrès vus à Perpignan, la touche a encore été défaillante avec quatre ballons perdus. En tout cas, « la victoire était capitale et on va essayer de construire là-dessus », dixit Sylvain Begon. Et en souhaitant comme Deon Fourie que le FCG ne dispute plus de match sans son public.
« Le huis clos, c’était une première dans ma carrière. C’est bizarre. Il n’y a pas de son, pas les cris des supporters, pas de musique, rien. J’espère que, oui, ce sera la dernière fois. »