Midi Olympique

À M. Travers, entraîneur du Racing 92

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Avec Espéraza, en Honneur, lors de la finale du championna­t de l’Aude à la 75e minute nous sommes à égalité 5 à 5. Nous étions à 10 mètres des buts adverses, la même pelouse que celle de Bristol, les mêmes poteaux. Sortie de mêlée ouverte, je suis à l’ouverture, je reçois la balle, un pas du côté droit, plein axe, drop les yeux fermés, face aux poteaux, 3 points, du basique que l’on apprend en cadets. Score final 8 à 5. Espéraza champion.

Nous jouions pour un sandwich mais il fallait aussi le dimanche ramener le maillot propre que notre mère nous lavait. L’époque n’est plus la même, et ce jeu aussi a bien changé. Pour mémoire, à l’époque du grand Lourdes de Maurice Prat, sur un deux contre un, si le porteur du ballon fait l’intérieur pour marquer et oublie son partenaire décalé, nonobstant l’essai marqué, il passe les deux matchs suivants sur le banc.

À deux contre un, on donne, non négociable. Sur le deuxième essai de Zebo, son ailier est décalé, l’essai est imparable, Zebo fait l’intérieur et a la grande chance d’aplatir car il est plaqué dans l’en-but sur le dos. Mieux, son ailier aurait pu dès lors aplatir près des poteaux, avec une transforma­tion plus facile à la clé, encore 2 points de vendangés.

Alors, dépité, à la 75e minute de cette finale, j’ai quitté l’écran et suis parti, le résultat final n’ayant plus d’intérêt devant de tels manques de bon sens.

Dr Francis CARRERE

drcarrere@wanadoo.fr

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