Midi Olympique

Un cavalier bien trop seul

- S. F.

Soyons francs, le match a surtout dû plaire aux supporters du Lou. Les autres ont dû avoir du mal à se passionner pour un match qui n’a pas vraiment eu lieu entre des Lyonnais sérieux, appliqués et supérieurs dans presque tous les domaines, et des visiteurs - rebaptisés les Bayonnais - absents. On a cru quelques minutes que les approximat­ions lyonnaises (un en-avant de passe entre l’arrière Toby Arnold et le demi de mêlée Baptiste Couilloud (4e), alors que l’essai leur tendait les bras, un lancer pas droit de Mickaël Ivaldi près de la ligne (13e) empêcherai­ent les locaux de s’échapper trop vite et de rééditer les scores fleuves enregistré­s lors des dernières venues des Basques. Mais les Rhodaniens n’eurent pas à regretter les occasions perdues. Heureuseme­nt, les Basques veillèrent à redonner les ballons à leurs hôtes, avec notamment cet enavant devant leur ligne (14e), qui redonna une mêlée à Lyon, avec à la clef le premier de Tuisova (15e). Quand Pierre-Louis Barassi tua le match sur une intercepti­on (19-0, 20e), on peut s’interroger sur autre chose que l’identité du vainqueur : la blessure du deuxième ligne lyonnais, Izack Rodda, sorti à la 17e, était-elle grave ? À quelle minute Baptiste Couilloud marquerait-il son premier essai de la saison ? Combien les Lyonnais marqueraie­nt-ils d’essais ? Et lequel d’entre eux en marquerait le plus ?

Après une demi-heure le nez dans leurs chaussures à regarder passer les adversaire­s, les Bayonnais eurent le bon goût de redresser la tête, d’essayer de jouer un peu au rugby, de conserver le ballon et de tenter, sans pourrir le jeu. Ça aurait quand même été mieux qu’ils le fassent dès l’entame…

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