Midi Olympique

« On peut renverser la table »

JEAN-FRANÇOIS FONTENEAU - président du SUALG LE PATRON DU CLUB A AIMÉ LE VISAGE QU’ONT MONTRÉ SES JEUNES À MONTPELLIE­R. IL EST PERSUADÉ QUE SON CLUB PEUT ENCORE SE MAINTENIR ET CELA COMMENCE PAR UNE BONNE PRESTATION LE WEEK-END PROCHAIN À DOMICILE.

- Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU pierre-laurent.gou@midi-olympique.fr

Que retient le président que vous êtes de la rencontre face à Montpellie­r : le gros score encaissé ou le visage un peu plus saignant de votre équipe ?

On ne peut pas se contenter de ce genre de choses. Encore une fois, nous avons de grosses lacunes dans certains secteurs, mais nous avons montré un tout autre état d’esprit que contre le Stade français. L’équipe n’a pas lâché jusqu’au bout, malgré quelques coups du sort – trois blessures en deux minutes et quelques décisions de Monsieur Cardona qui prêtent à discussion – et c’est cela que je retiens. On a montré un autre visage, prometteur pour notre avenir à court terme. J’ai aimé les prestation­s de nos jeunes joueurs qui ont défendu crânement leur chance. Des garçons comme Maravat, Hocquet, Cottin, Burin et même Correa pas encore mature, tapent à la porte. Avec Raphaël Lagarde, nous avons trouvé au moins sur ce match un bon animateur. Je tiens à signaler aussi l’implicatio­n de Camille Gérondeau. La copie était plus intéressan­te que celle face au Stade français, où il n’y avait rien à retenir.

La semaine de préparatio­n de Bayonne serat-elle plus facile à vivre ?

Je suis beaucoup intervenu les jours précédant le match de Montpellie­r. Je me suis impliqué dans la vie de tous les jours de l’équipe. J’ai cherché à positiver notre situation, à trouver des ressorts pour repartir, car le staff avait fait part d’un certain désarroi. Je crois que la prise de conscience a été collective. L’idée était de prendre du plaisir sur un terrain, car autrement, il n’y a plus de rugby. Le plaisir doit être le premier ingrédient que tu mets en pénétrant sur une pelouse. Il me semble que les jeunes ont amené une vraie fraîcheur dans le groupe. Il y a encore de la vie, il faut continuer car cela va finir par payer.

Si jamais vous ne battez pas l’Aviron à domicile, les espoirs de maintien existeront-ils encore ?

Bien sûr que c’est un match crucial, mais il ne faut plus se poser de question. Prenons du plaisir, et je suis sûr que le reste suivra. Ne jouons pas avec le couteau sous la gorge.

Certes, mais c’est vous qui avait aussi sousentend­u chez nos confrères de Sud-Ouest qu’en cas de défaite face à Bayonne, vous seriez amené à prendre des décisions...

À un certain moment, si on n’arrive pas à relever la tête… Évidemment qu’il faut un électrocho­c dans une équipe, c’est important, et changer de staff c’est toujours plus facile que changer toute l’équipe. J’espère que contre Bayonne, on sera dans la continuité de Montpellie­r, avec la déterminat­ion de l’emporter. Après, l’Aviron a le droit d’être plus fort que nous. Perdre contre plus fort, c’est la vie du sport. Ce qui n’est pas acceptable, c’est de ne pas tout tenter pour l’emporter. Notre staff doit véhiculer une bonne image, je crois que ce qui s’est passé cette semaine va nous servir de déclic. L’espoir est né. Cette semaine, il faut continuer à mettre cette pression positive, car l’essence du sport, c’est de remporter les matchs.

Pour se maintenir la victoire est obligatoir­e, votre équipe n’a plus le droit à l’erreur...

Oui, après cinq défaites, il faut battre Bayonne, mais nous aurions été dans la même configurat­ion avec un autre adversaire. Il nous faut débloquer notre compteur. Une première victoire peut être une clef dans notre saison. Il faut que nous soyons pragmatiqu­es. Nous avons pris du retard au classement mais le club se structure énormément autour du nouveau stade. La situation n’est pas simple, car le sportif n’avance pas assez rapidement pour nos supporters. Je l’entends mais je suis persuadé que nous sommes encore capables de renverser la table.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France