La froide colère de Yannick Bru

COUPABLES D’AVOIR ENCAISSÉ BEAUCOUP D’ESSAIS, LES BASQUES ÉTAIENT DANS LA LIGNE DE MIRE DE YANNICK BRU, FURIEUX DE LA PERFORMANCE DE SES JOUEURS.

C’est peu dire que le manager bayonnais, Yannick Bru, était en colère après la performance de ses joueurs face à Lyon. Sans froncer les sourcils, hausser la voix ou montrer les dents - qu’on aurait de toute façon pas vu tellement sa mâchoire était serrée - le technicien a vivement critiqué la performance de son équipe, coupable de beaucoup trop de largesses à ses yeux. Et aux yeux de tous.

Être mené 31-0 à la 31e minute n’a pas été à son goût. « En valeur absolue, le score est le même en première et deuxième période mais la première mitemps est bien plus décevante. En deuxième période, nous avons mieux tenu le ballon, et nous nous faisons punir sur des turnovers plus pardonnables. Je savais Lyon plus fort que nous. Mais je ne pensais pas qu’on donnerait des essais aussi facilement… »

LES JEUNES POUSSENT

Les sorties de camp hasardeuses et ratées du début de match, le choix de ne pas taper une pénalité face aux poteaux à 0-12, le manque de présence dans la zone de plaquage n’ont pas été à son goût non plus. « Nous avons fait tout ce que nous nous étions promis de ne pas faire, donné quatre ou cinq essais inadmissibles… »

Le manager a donc promis une explication de texte à ses joueurs dans les jours à venir. Certains remplaçants ont quand même trouvé grâce à ses yeux, comme Sean Robinson, qui a dynamisé une équipe apathique à son entrée en jeu, et les jeunes, Matis Perchaud et Hugo Zabalza, qui « ont porté fièrement les couleurs du club ». Mais d’autres ont perdu des points.

« Je ne suis clairement pas content de certaines performances et je le dirai aux joueurs. J’en veux à certains, qui avaient un statut et qui ont été défaillants. Malgré une équipe rajeunie et avec des joueurs sur le retour, je pensais que nous allions opposer une autre résistance... »

Il reste maintenant à tirer les leçons de ces erreurs et contre-performances, avant un défi d’une autre nature, avec un voyage autrement important à Agen le week-end prochain. « Nous devons comprendre ce qui est arrivé pour se projeter dans l’avenir avec un état d’esprit positif. C’est un moment difficile mais ce n’est pas la fin du monde pour Bayonne. »