Midi Olympique

Campagne musclée !

GRAND EST DES PREMIERES TENSIONS SONT NEES ENTRE LES DEUX LISTES AU SUJET DE LA COMMISSION DE CONTRÔLE ELECTORALE.

- Par Guillaume CYPRIEN

Après les pataquès des listes mal fagotées dans le Centre-Val de Loire et en Ile-deFrance, la Ligue Grand Est a débuté sa période électorale par deux interventi­ons de ses deux candidats à la présidence, au sujet du travail de la commission de contrôle du processus électoral. Le Lorrain Joël Terrier, le premier, avait pointé du doigt la nonconform­ité de cette commission, dénonçant pêle-mêle sa date de constituti­on, l’absence du quorum et l’impossibil­ité de siéger de certains de ses membres. « On y trouvait des salariés de la Ligue qui n’ont pas le droit de participer à ce processus », explique-t-il.

La nouvelle commission créée, celle-ci avait validé les deux listes en présence. Mais Armando Cutone, le président de la Ligue et candidat à un deuxième mandat, vient de déposer un recours. « Une personne chez nos opposants ne respecte pas son obligation de dirigeant. L’article 12 est très clair et nous avons lancé une procédure », disait-il jeudi en fin de journée. « Ce qui prouve son incompéten­ce administra­tive, assez dommageabl­e pour un homme qui vit du sport », a rétorqué Joël Terrier. Ambiance garantie, entre le président sortant, l’Alsacien Armando Cutone qui se déclare sans aucune attache fédérale, mais que l’équipe de Bernard Laporte avait fortement soutenu en 2017, et son challenger lorrain, « Grill-compatible», dont la colistière Pascale Mercier a intégré le comité directeur de la FFR sur la liste « Ovale Ensemble ».

UN TERRITOIRE TRÈS VASTE

En attendant les recours, et les secours des recours, la campagne entre ces deux personnali­tés opposées dévoile la grande problémati­que de cette ligue démesurée. Le Grand Est, « c’est le Luxembourg et la Belgique réunie », comme le décrit Joël Terrier, pour un maximum de soixante clubs à peine. Les distances à parcourir sont devenues immenses dans ce territoire qui peine à alimenter ses championna­ts régionaux. Depuis juin 2017, il a perdu plus de

mille cinq cents licenciés (-20 % en trois ans). « Mais en dépit de ma grande volonté, je ne parviendra­i jamais à rapprocher Rethel de Strasbourg, plaisante à ce sujet Armando Cutone, qui

défend son bilan. La méthode de gouvernanc­e peut évoluer mais nous avons mis en place toute la structure et maintenant, il faut aller de l’avant. » « Rien n’est fait pour fidéliser nos licenciés. Il faut mettre toute notre énergie dans le développem­ent, en créant des antennes d’école de rugby par exemple », estime Joël Terrier. En 2017, déjà opposés, les deux candidats avaient été séparés d’un cheveu, Armando Cutone l’emportant avec 52 % des suffrages exprimés.

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Ambiance tendue entre Armando Cutone, le sortant, et Joël Terrier.
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