Le pouvoir des écrans
On dit souvent qu’ils sont le pire fléau pour notre jeunesse. Ces fameux écrans devant lesquels nos gamins passent de plus en plus (et souvent bien trop) de temps, ce qui explique une forme de sédentarité dangereuse et même alarmante à cet âge-là. Là, en l’occurrence, il s’agit d’ailleurs de se féliciter de la mise en place ces derniers mois dans notre sport de ce que l’on appelle le « baby rugby », cette pratique ludique proposée aux enfants dès 3 ans, là où trop peu d’activités sont jusque-là accessibles pour nos bambins. Mais vous savez quoi ? Le contexte sanitaire actuel nous impose aussi, à nous adultes, de se contenter des télévisions pour apprécier. Parce que les jauges ne cessent de se réduire dans les stades, jusqu’à obliger les plus inconditionnels des abonnés à s’affaler dans leur canapé pour observer leur équipe favorite. Et que dire, malgré le bonheur de retrouver enfin des Bleus toujours flamboyants, évoluer dans un Stade de France fort de 80 000 places… vides. Pas un péquenaud pour applaudir les percées de Dupont ou même pester contre ce premier renvoi non réceptionné. C’est triste, mais c’est comme ça… La situation l’impose. La presse, aussi, doit se contenter de réaliser les interviews à (grande) distance. Plusieurs mètres au mieux, si ce n’est par téléphone souvent et même parfois par écrans interposés ! C’était le cas samedi soir à Saint-Denis. On y revient, encore une fois. Alors, heureusement que ces écrans sont là pour continuer à faire vivre actuellement ce sport trop longtemps resté muet ces derniers mois. Mais, quand tout ira mieux (et on l’espère au plus vite), il faudra également que ces habitudes « provisoires » ne soient pas devenues la norme. De grâce, on a tous besoin de contact, d’ambiance, de chaleur. Bref, d’humain quoi !