« Nous avons fait n’importe quoi sur ce dernier lancer… »

« Quand je suis descendu sur le bord du terrain juste avant la fin du match, il y avait tellement de tension. Je me suis dit que tout pouvait arriver, que celui qui perdrait serait celui qui commettrait la première erreur. J’ai cru que le Racing l’avait commise en choisissant de taper cette pénalité à deux minutes de la fin. Leur structure de maul était très forte, et en optant pour une pénaltouche, j’étais certain qu’ils seraient capables de nous enfoncer. Nos joueurs étaient au bout d’eux-mêmes. Notre pilier Quentin Béthune, qui revenait à peine de blessure et qui devait jouer quelques minutes à peine, avait été contraint de disputer soixante-dix minutes. J’ai eu peur, quand nous avons concédé cette pénalité. Et puis Henry Chavancy s’est trompé dans le score, et il a désigné les poteaux, croyant que l’écart n’était que de trois points. Nous menions de quatre points en réalité. J’étais certain que c’était fini. Ils pouvaient la mettre et revenir à un point, mais j’étais certain que nous pourrions tenir notre défense sur le terrain pendant la dernière minute de jeu. Je me suis trompé. Nous avions pourtant les cartes en main. Nous avons bénéficié de cette dernière pénalité à quarante secondes de la fin, mais Joris Seconds a estimé qu’elle était trop lointaine pour qu’il puisse sortir la balle du terrain. Ce qui aurait provoqué une relance du Racing en cas d’échec de sa part. Nous sommes donc allés en touche. Le choix était logique. Mais nous avons fait n’importe quoi sur ce denier lancer. Le Racing a récupéré la balle sans même sauter et nous avons essuyé une action qui a mené à notre défaite. C’est fou, mais cela montre que nous ne sommes pas encore capables de rester concentrés pendant quatre-vingts minutes. Déjà, vers la 75e, nous nous étions débarrassés du ballon d’une façon lunaire, en tapant en plein milieu du terrain. Je ne sais pas d’où est sorti ce choix que nous n’avions jamais envisagé. »