Doublons, pièges à c...

Il n’est pas là question de remettre en cause la partition quasiment parfaite livrée par les Lyonnais. Bien au contraire, en l’absence de la majorité de ses deuxième ligne, Pierre Mignoni avait mis en place une stratégie qui s’est révélée aussi efficace que payante, en alignant un pack « court sur pattes » comme il en souriait après le match, mais redoutable dans les phases de ruck. Mais, enfin, il convient aussi de prendre le contexte de cette rencontre en compte. Vous savez quoi ? Les joueurs du Lou l’ont fait euxmêmes après le match, tant ils étaient conscients que ce Stade toulousain n’apparaîtra peut-être jamais aussi fragile. Et donc bon à prendre… Alors oui, tout n’est pas de la faute de ces fichus doublons qui ont privé les derniers champions de France de la moitié de leurs titulaires. Oui, effectivement, l’infirmerie est aussi bien garnie à l’heure actuelle. Et oui, il y avait quand même encore du talent sur le terrain. Mais chacun avouera aisément que, face au plus gros pourvoyeur du XV de France, le calendrier dévoilé en début d’été peut révéler quelques bonnes surprises pour ceux qui ont la « chance » de venir à ErnestWallon ou même d’accueillir les Rouge et Noir quand les internationaux ont pris leurs quartiers à Marcoussis. C’est comme ça, c’est le rugby. Et cela fait bien trop longtemps que la situation semble immuable pour encore s’en émouvoir. Il paraît que les choses s’équilibrent sur l’ensemble d’un exercice… Le Lou n’y est pour rien et n’a surtout pas à s’excuser d’avoir assuré un succès bien mérité samedi. Mais en voyant Baille, Marchand et Cros faire la loi dans les rucks puis Dupont et Ntamack traverser le terrain le soir même, les Rhodaniens ont dû se dire que l’opération de l’après-midi était décidément excellente.