Midi Olympique

« Bayonne a gagné une finale »

RÉMY LADAUGE - Entraîneur des trois-quarts et de la défense de Bayonne LE STRATÈGE BAYONNAIS EST CONSCIENT QUE SON ÉQUIPE A FAIT UN GRAND PAS EN AVANT EN ALLANT GAGNER À ARMANDIE.

- Propos recueillis par David BOURNIQUEL

Quatre points de plus dans votre escarcelle, pris face à un concurrent direct dans la course au maintien. Le contrat est rempli ? Le contrat est rempli en effet. Ce succès fait beaucoup de bien aux têtes. Nous aurions pu douter après la déroute subie la semaine dernière face à Lyon (défaite 62-10, N.D.L.R.). Faire une grosse entame et montrer que l’on pouvait rivaliser face à ces Agenais qui allaient être extrêmemen­t déterminés nous tenait vraiment à coeur. Tout n’a pas été parfait mais nous avons réussi à produire un peu de jeu, à scorer et à résister aux assauts de nos adversaire­s qui ont lutté avec beaucoup de valeur jusqu’au bout du bout. Le bilan est très positif.

Autant l’écrire tout net, ce n’était pas le match de l’année en termes de volume de jeu…

Clairement pas ! On entre dans l’hiver, petit à petit. Malgré des conditions météo correctes, l’humidité commence à tomber en soirée et c’est de plus en plus difficile de se faire des passes. Et puis, ne nous mentons pas, il y avait quand même un peu de pression ! L’enjeu a quelque peu tué le jeu. Les deux équipes jouent le bas de tableau et n’avaient pas trop le droit à l’erreur. Je retiens notre engagement dans le combat, notre solidité.

Quels ont été, selon vous, les secteurs de jeu déterminan­ts ?

Je veux saluer nos avants qui ont livré une très belle partie qui nous ont permis de tenir le fil du match. Notre mêlée a su se faire respecter et a prouvé sa solidité…

Et puis, il y a cet essai de Ravouvou en tout début de match qui vous lance idéalement…

Dès l’intersaiso­n notre objectif était d’aller chercher un ou deux « facteurs X », notamment pour garnir notre ligne de trois-quarts. Voilà, Ravouvou fait partie de ces joueurs-là, capables de bonifier une action de rien. Il a besoin d’un petit temps d’acclimatat­ion, il arrive de Nouvelle-Zélande et du rugby à VII. Mais mine de rien, il marque à chaque match. Là, il nous a permis d’aborder la partie dans d’excellente­s conditions avec sa terrible chevauchée. C’est quand même mieux de commencer une rencontre en étant devant au score, non ?

Les autres points positifs ?

Nous avions mis un gros focus sur notre capacité à bien défendre. Nous étions un peu échaudés par notre prestation à Lyon dimanche dernier. On a su être propres, efficaces, discipliné­s. Cela n’a finalement offert que peu de possibilit­és aux Agenais de scorer. Nous sommes très heureux d’avoir globalemen­t très bien maîtrisé le match même si, bien sûr, le carton rouge reçu par Agen nous a bien aidés.

Avez-vous le sentiment d’avoir gagné un match de phase finale face à ce concurrent direct ?

Oui, Agen est une équipe qui fait partie de notre championna­t. Entendez par là que nous n’avons pas la prétention de nous aligner sur des écuries comme Lyon ou La Rochelle qui jouent un cran audessus en ce moment. C’était une première finale, celle-ci est gagnée, il y en aura d’autres. Nous sommes à « +4 » au classement britanniqu­e et c’est bon à prendre avant de recevoir des écuries énormes dans un futur proche (réception de Toulon dès

la semaine prochaine, N.D.L.R.). Je souhaite à Agen de relever la tête mais on les a mis un peu plus loin ce soir et on garde notre feuille de route. Pour le moment, dès qu’une opportunit­é de gagner s’est présentée à nous, nous avons su la saisir. On met nos balles de matchs au fond de la cage. Pourvu que cela dure. On a pris cent points en deux rencontres alors nous sommes bien placés pour voir que cette année contre les très grosses écuries ce sera difficile d’exister. On peut progresser dans ces confrontat­ions là mais la priorité est de gagner ceux contre nos concurrent­s directs.

Finalement, considérez-vous votre début de saison comme réussi ?

À notre échelle, il est même parfait ! Nous basculons dans le milieu du classement. La seule petite contrariét­é est que nous prenons parfois beaucoup de points. Mais bon, voilà… On sait qu’on est Bayonne et que chaque victoire sera le fruit d’une longue lutte.

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