Midi Olympique

L’essai de Latu n’était pas valable !

- G.C.

On aurait plutôt tendance à défendre les arbitrages compréhens­ifs à l’égard des gestes d’énervement, plus en phase avec l’historicit­é de ce jeu qui a longtemps consisté à faire ce qui ne se voyait pas. Mais samedi soir, monsieur Tual Trainini a poussé le bouchon un peu trop loin.

Et le pauvre Baptiste Chouzenoux a certaineme­nt regretté de ne pas l’avoir « joué comme Neymar », en se roulant par terre de douleur, pour le convaincre à davantage de sévérité. Juste avant que la mi-temps ne soit sifflée, le troisième ligne du Racing a pris un avion dans le buffet, en dehors des couloirs aériens autorisés. Positionné à trois mètres d’un ruck où ses coéquipier­s avaient décidé de ne plus agir, ne pouvant plus contester le gain du ballon, le talonneur parisien Silalotu Latu y est allé d’une course en accéléré se jeter sur lui la tête en avant. Il a fini son plongeon de l’autre côté du ruck, et Chouzenoux s’est écroulé par terre sous le choc. Et quoi donc lui avait fait le troisième ligne du Racing, si ce n’est de jouer son rôle à la régulière dans les airs, où la présence de l’ange blond avait fortement contrarié les lancers du talonneur parisien ? « De nature, l’Australien ne supporte

pas la frustratio­n », s’en est amusé Laurent « Audiard » Depré, notre éminent confrère qui couvrait ici son dernier match à Jean-Bouin, pariant sur une exclusion définitive. Une autre part de la petite assemblée des journalist­es pariait sur une exclusion temporaire. La stupéfacti­on est tombée de cette simple pénalité sifflée contre le talonneur australien. Et comme la justice n’est pas de ce monde, c’est ce même Silalotu Latu qui a inscrit l’essai du Stade français à l’entée de la deuxième mi-temps. Mais à cet instant, il n’aurait pas du se trouver sur le terrain.

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