Fédérale 2 : Causse-Vézère sur un petit nuage

Chaque saison réserve son lot de surprises et la septième place du Rugby Causse-Vézère en poule 8 de Fédérale 2 en est une. Fraîchement promu, le club surprend son monde, au point de battre le Malemort XV chez lui (26-27) dans un derby renversant, ou de faire trembler Tulle jusqu’à une pénalité à la 83e minute (12-13 puis 15-13). « Nous avons

frôlé un exploit dimanche !, s’exclame le président du RCV François Leymarie tout sourire. Cela traduit d’abord une grosse préparation physique dès le mois de juin quand le protocole sanitaire pouvait être respecté. Et ça traduit aussi la très belle évolution du club. » En Honneur il y a deux saisons, le RCV a accéléré son développement avec l’arrivée d’un nouveau staff « ultra performant », mené par Cédric Leite, l’ancien centre de Brive et du Lou. Rejoint cette saison par son ancien coéquipier au CAB Peyo Capdevielle, il réussit à hisser le club issu de la fusion entre Nespouls et Larche en Fédérale. Une première. « Ayant joué à Larche, j’ai toujours évolué en Première Série ou en Promotion Honneur, tout comme Nespouls,

raconte le dirigeant. Jouer à ce niveau est une super expérience ! Cela crée un engouement fort autour de nous. 800 personnes ont assisté à la réception de Saint-Junien et beaucoup étaient du voyage à Tulle. » Sans véritable star, Causse-Vézère se repose sur « une organisation collective

qui réussit », avec une grande place faite à la formation. L’effectif senior est constitué à 70 % de joueurs issus de l’école de rugby. Une philosophie dont François Leymarie se veut le garant, quelle que soit la division de l’équipe fanion. Les quelques 190 000 euros de budget attestent de la teneur du projet en cours, même si la dernière accession a

« attiré 40 % de sponsors en plus ». Ce n’est pas tout :

« Nous n’avons aucune rémunération fixe, seulement des primes de matchs, précise le président. Nous ne sommes donc pas en danger. » Ce qui devrait protéger le club dans

les mois à venir. « Ce sont les meilleures années de président pour moi ! Ça fait plaisir quand on mène un projet depuis six ans. Ça n’a pas été toujours comme ça. »