Midi Olympique

Les pros passent entre les gouttes

- N. Z.

Le confinemen­t est de retour. Enfin, avec quelques nuances tout de même, explicitée­s mercredi soir par

le président Macron. « Il sera adapté sur trois points principaux : les écoles resteront ouvertes, les Ehpad et les maisons de retraite pourront être visitées, le travail pourra continuer. » Le locataire de l’Elysée pensait-il, à cet instant, aux sportifs profession­nels qui avaient dû subir le premier confinemen­t, à l’instar du commun des mortels ? Probableme­nt pas. La raison de son silence était, selon nos informatio­ns, autrement plus subtile… Car en annonçant de luimême la fin des championna­ts sportifs profession­nels, le gouverneme­nt se condamnait à prendre en charge le chômage partiel de tous ses acteurs, ce qu’il ne saurait pas supporter une deuxième fois. Voilà en grande partie pourquoi le rugby pro bien cette fois échapper aux mesures d’enfermemen­t. « Les sportifs profession­nels pourront continuer à s’entraîner et à faire des compétitio­ns

puisque les déplacemen­ts pour raisons profession­nelles sont autorisés », clarifiait la minsistre des Sports Roxana Maracinean­u. La condition sanitaire retenue étant évidemment que ces activités se pratiquent à huis clos…

NATIONALE ET FÉDÉRALE 1, CAS ÉPINEUX

Voilà comment, dans la mesure où l’évolution de la pandémie n’impacte pas directemen­t les effectifs (comme cela a encore été le cas cette semaine, entraînant de nombreux reports), les championna­ts de Top 14 et de Pro D2 devraient pouvoir se poursuivre, la LNR décrivant comme vitale la nécessité d’exposer son produit à la télévision. À ce titre, pour combler le manque à gagner imposé par le huis clos, les clubs profession­nels espèrent bénéficier de nouvelles aides apportées par le gouverneme­nt, à hauteur d’une quarantain­e de millions d’euros (lire en page 27). Reste toutefois une question épineuse, qui concerne des championna­ts certes profession­nels dans les faits, mais pas tout à fait dans les statuts, à savoir la Nationale et la Fédérale 1. À ce titre, les représenta­nts de la FFR espéraient sauver ce qui pouvait l’être lors de la réunion de mercredi soir… Résultat, si la Nationale est passée entre les mailles du filet, la Fédérale 1 n’a pas encore eu cette « chance » et se trouve à l’heure où nous écrivions ces lignes mise en stand-by,. Un coup dur certes, mais peut-être pas beaucoup plus que pour les clubs de Nationale, condamnés à pratiquer en huis clos sans la manne des droits TV, et donc tout bonnement sans revenus. Car même si les clubs de Nationale peuvent théoriquem­ent s’avérer éligibles à une partie de l’aide espérée par la LNR (leur compétitio­n étant financée à 50 % par l’instance), les clubs pros seront-ils disposés à partager le gâteau de leur survie ? Poser la question...

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