Bourgarit, en avant toute !

Six matchs, six titularisations, trois essais, près de 200 mètres parcourus, une efficacité retrouvée en touche… C’est du béton Pierre Bourgarit, au talon, cette saison. À désormais 23 ans, le Gersois semble avoir digéré le gros coup de moins bien qui avait succédé à ses performances ébouriffantes lors de son éclosion, aussi brutale que soudaine, dès son arrivée sur les bords de l’Atlantique, à l’été 2017. « Je suis en confiance, j’ai du temps de jeu, j’ai la confiance du staff, ça se passe bien en touche donc j’ai cette pression en moins », confiait-il avant son doublé face à Castres, mi-octobre, et quelques jours après un brillant 100 % de réussite sur ses lancers, à Bayonne. Contre l’UBB, « Bourga » a failli récidiver, à un contre près (94 %).

Des statistiques en net progrès au regard des deux dernières saisons du talonneur international, qui a « envie de goûter à nouveau » à un maillot bleu qu’il n’a eu l’occasion d’enfiler « que » l’espace de vingt-cinq minutes et 2 sélections. La dernière remonte à février 2019 lors de la déroute du XV de France en Angleterre (44-8). « J’ai aperçu que Pierre a décidé quelque chose dans sa tête », disait récemment son manager Jono Gibbes. Le confinement a visiblement fait du bien au grand pote de Grégory Alldritt. Tout comme la prolongation, l’été dernier, de son bail rochelais jusqu’en 2022. « Il est concentré, il est en train de se créer une routine, souligne le Kiwi. Il est en train d’apporter plus de consistance à son talent avec l’aide du staff. C’est juste le début ! » Ça promet, alors.