Midi Olympique

Un derby toujours spécial

CASTRES VOILÀ LE DERBY, UN DES MATCHS PHARES DE LA SAISON, UN DE CEUX QUI SONT COCHÉS DÈS LA PUBLICATIO­N DU CALENDRIER. LES TARNAIS SAVENT QUE LE DÉFI SERA IMMENSE.

- Par David BOURNIQUEL

Surtout, n’allez pas leur dire que le Stade toulousain sera diminué au seul prétexte que les Rouge et Noir biberonner­ont encore le XV de France avec six de leurs internatio­naux. Les Castrais s’attendent à être reçus par ce qui se fait de mieux en France à Toulouse. « Même s’il leur manque quelques éléments, l’équipe qu’alignera Toulouse samedi sera très performant­e, prévient d’emblée Mauricio Reggiardo, le manager de Castres. Je rappelle à qui veut l’entendre que nous aurons face à nous le dernier champion du rugby français et le vice-champion d’Europe. Cette équipe dispose de joueurs de classe mondiale dans toutes ses lignes et cela va être un match fabuleux à jouer. »

Des propos corroborés par le vétéran deuxième ligne, Loïc Jacquet : « Affronter le Stade toulousain a toujours une saveur particuliè­re. C’est pour participer à ce genre de match que l’on s’entraîne si dur tous les jours. Il y a toujours un contexte particulie­r entre nos deux clubs, c’est génial à jouer. » Le talonneur MarcAntoin­e Rallier, arrivé au CO de sa Loire-Atlantique natale alors qu’il n’était qu’un enfant, a vite été mis dans le bain de ce que représente ce derby dans le Tarn : « J’avais 14 ans quand j’ai débarqué ici et on m’a très rapidement fait comprendre que c’était un match très important. Pour moi cela reste un match magique. Hors confinemen­t, lorsque j’allais chez mon boucher ou mon boulanger, on ne me parlait que de cette rencontre. »

LA GUERRE DES RUCKS

Conscients de la force de leur voisin d’adversaire, les Tarnais savent aussi qu’ils pourront compter eux aussi sur une forme ascendante. « Après la claque subie à La Rochelle, nous savions chaque jour que nous serions meilleur que la veille. On ne pouvait que s’améliorer, retrouver des forces après s’être battus contre la Covid-19 », explique encore Reggiardo. Pas question pour le technicien argentin de modifier une méthode qui paie depuis deux matchs. « On ne va pas réinventer le rugby », glisse, malicieux, le manager du CO. À quoi s’attendre, alors ? Sans doute à une guerre de tous les instants dans le jeu au sol afin de ralentir au maximum les sorties de balle toulousain­es et empêcher les trois-quarts haut-garonnais de mettre en place leur jeu de mouvement. Les pieds de Dumora et Urdapillet­a se chargeant d’inverser la pression et d’occuper les bonnes zones.

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