Un derby toujours spécial
CASTRES VOILÀ LE DERBY, UN DES MATCHS PHARES DE LA SAISON, UN DE CEUX QUI SONT COCHÉS DÈS LA PUBLICATION DU CALENDRIER. LES TARNAIS SAVENT QUE LE DÉFI SERA IMMENSE.
Surtout, n’allez pas leur dire que le Stade toulousain sera diminué au seul prétexte que les Rouge et Noir biberonneront encore le XV de France avec six de leurs internationaux. Les Castrais s’attendent à être reçus par ce qui se fait de mieux en France à Toulouse. « Même s’il leur manque quelques éléments, l’équipe qu’alignera Toulouse samedi sera très performante, prévient d’emblée Mauricio Reggiardo, le manager de Castres. Je rappelle à qui veut l’entendre que nous aurons face à nous le dernier champion du rugby français et le vice-champion d’Europe. Cette équipe dispose de joueurs de classe mondiale dans toutes ses lignes et cela va être un match fabuleux à jouer. »
Des propos corroborés par le vétéran deuxième ligne, Loïc Jacquet : « Affronter le Stade toulousain a toujours une saveur particulière. C’est pour participer à ce genre de match que l’on s’entraîne si dur tous les jours. Il y a toujours un contexte particulier entre nos deux clubs, c’est génial à jouer. » Le talonneur MarcAntoine Rallier, arrivé au CO de sa Loire-Atlantique natale alors qu’il n’était qu’un enfant, a vite été mis dans le bain de ce que représente ce derby dans le Tarn : « J’avais 14 ans quand j’ai débarqué ici et on m’a très rapidement fait comprendre que c’était un match très important. Pour moi cela reste un match magique. Hors confinement, lorsque j’allais chez mon boucher ou mon boulanger, on ne me parlait que de cette rencontre. »
LA GUERRE DES RUCKS
Conscients de la force de leur voisin d’adversaire, les Tarnais savent aussi qu’ils pourront compter eux aussi sur une forme ascendante. « Après la claque subie à La Rochelle, nous savions chaque jour que nous serions meilleur que la veille. On ne pouvait que s’améliorer, retrouver des forces après s’être battus contre la Covid-19 », explique encore Reggiardo. Pas question pour le technicien argentin de modifier une méthode qui paie depuis deux matchs. « On ne va pas réinventer le rugby », glisse, malicieux, le manager du CO. À quoi s’attendre, alors ? Sans doute à une guerre de tous les instants dans le jeu au sol afin de ralentir au maximum les sorties de balle toulousaines et empêcher les trois-quarts haut-garonnais de mettre en place leur jeu de mouvement. Les pieds de Dumora et Urdapilleta se chargeant d’inverser la pression et d’occuper les bonnes zones.