Midi Olympique

La touche d’Antoine Battut

BAYONNE IL AVAIT LE CHOIX. APRÈS SA RETRAITE DE JOUEUR L’AN PASSÉ, ANTOINE BATTUT EST RESTÉ DANS LE RUGBY. RECONVERTI DANS LE STAFF, IL EST TOUJOURS DE BON CONSEIL.

- Par Edmond LATAILLADE

Il était le capitaine rêvé. Calme, posé, réfléchi, écouté et respecté par ses troupes, excellent relais aussi pour les arbitres. Antoine Battut a aujourd’hui, en charge, le secteur de la touche et du sol dans le staff bayonnais. Alors, même de l’autre côté de la barrière, quand l’autorité doit parfois prendre le pas sur les rapports autres, privilégié­s, qu’il avait avec ses coéquipier­s, il n’a pas changé. « C’est une question qui revient souvent, remarque-t-il. Dans mon attitude, mon comporteme­nt, mes échanges, j’essaie de rester la même personne que lorsque j’étais capitaine. Mais pour l’instant je n’ai pas assez de recul, d’expérience, de pratique pour analyser cela. »

L’ancien troisième ligne est donc en apprentiss­age. Même mieux. Il est redevenu étudiant. Il prépare son diplôme d’État, en attendant le DES, celui qui lui permettra peut être un jour de diriger une équipe pro.

Après sa riche carrière de joueur, il aurait pu changer de voie. En quittant le sport. Avec un diplôme d’ingénieur en Génie Civil en poche, il était assuré de s’ouvrir d’autres horizons. « Sur cette dernière partie de ma carrière, j’ai pris goût à la transmissi­on, surtout en arrivant à Bayonne. Je me suis dit qu’il fallait profiter de l’aventure pour ne pas avoir de regrets. Il sera toujours temps d’utiliser mon diplôme et de travailler ailleurs. » L’Aviron profite aussi, en retour, de son expertise. L’homme va au bout de ses entreprise­s. En se penchant sur sa propre équipe et en étudiant l’adversaire. « J’ai affaire à des joueurs de grande valeur. Moi, je compose, j’ajuste. Je mets les points forts de chacun au service du collectif. Je suis un peu mécanicien et un peu stratège… Ce que je juge important, c’est l’utilisatio­n du ballon. Ma philosophi­e est de donner le meilleur ballon possible à la charnière. »

Face à l’UBB, une formation dont la touche est un atout parmi tant d’autres, Antoine Battut sait la tâche peut être plus ardue qu’à l’ordinaire. « Ils sont complets partout mais la touche est un secteur qui leur réussit bien. Leur contre notamment est très performant avec des blocs de joueurs qui montent très haut. »

S’il est, désormais, moins sous la lumière, Antoine Battut fait briller la touche bayonnaise. Qui, au vu des statistiqu­es, ne se porte pas si mal.

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