Midi Olympique

« Si ça doit être ma dernière saison, je veux profiter à fond »

JONATHAN DANTY - Centre du Stade français ANNONCÉ À LA ROCHELLE LA SAISON PROCHAINE, CE PRODUIT DE LA FORMATION PARISIENNE A ACCEPTÉ D’ÉVOQUER SON ÉVENTUEL DÉPART...

- Propos recueillis par Arnaud BEURDELEY arnaud.beurdeley@midi-olympique.fr

Quelle valeur peut-on accorder à votre large succès face à un Stade toulousain très affaibli ?

D’abord, il vaut cinq points et tout ce qui est pris n’est plus à prendre. Pour nous, il était important de gagner enfin à domicile. Nous étions passés à côté contre Bayonne, puis face au Racing en fin de match. Ensuite, j’avoue que ce n’était pas le Stade toulousain au grand complet. Mais, c’est le genre de match où nous aurions pu nous laisser aller, une fois le score acquis. Or, nous avons bien construit notre match avec une entame très forte et une bonne gestion en début de seconde période où nous avons préféré, par exemple, prendre les points au pied plutôt que de faire n’importe quoi.

Seulement, pour l’heure, vous n’avez battu que des clubs en difficulté et une équipe amputée de ses meilleurs joueurs. Où se situe le Stade français ?

Nous sommes en reconstruc­tion. De toute façon, on va en savoir un peu plus dans les prochaines semaines. On va enchaîner Montpellie­r, La Rochelle, Lyon et Toulon. Un programme solide. Prenons les matchs les uns après les autres. On a de la chance dans ce groupe d’avoir de nombreux joueurs qui n’hésitent pas à prendre la parole, à donner leur avis. Et que nous avançons dans le bon sens.

Ce groupe a beaucoup évolué ces dernières saisons. Comment le vivez-vous ?

Ce groupe a été rajeuni et j’ai pris sacré un coup de vieux. Mais tous ces jeunes me tirent vers le haut. Je n’ai jamais autant pris la parole que ces dernières semaines. Avant, il y avait des mecs comme Sergio (Parisse), Pierre (Rabadan), Pascal (Papé) et d’autres encore.

Aujourd’hui, je me considère potentiell­ement comme un des leaders de l’équipe. Mes prises de paroles sont naturelles. Surtout, si j’estime que ce que j’ai à dire peut aider l’équipe, je n’hésite pas.

Sur le plan sportif, vous êtes apparu affûté sur les dernières sorties…

J’ai perdu sept kilos depuis l’arrêt de la fin de saison dernière. Il était nécessaire que je fasse des efforts, j’ai fait un peu l’inverse de beaucoup de Français pendant le confinemen­t (rires). Et j’avoue que je me sens bien depuis le début de saison.

On dit que vous avez donné votre accord à La Rochelle pour la saison prochaine. Vous confirmez ?

Je ne confirme rien. J’ai vu beaucoup d’informatio­ns circuler, mais il n’y a rien d’officiel. Surtout, je ne suis pas en fin de contrat en juin prochain. Il me reste une année en option à l’issue de la saison. En théorie, je suis donc au Stade français jusqu’en juin 2022. Pour l’instant, cette option n’a pas été levée ni par mes dirigeants, ni par moi-même. Et il est possible de le faire jusqu’au 31 décembre. Maintenant, c’est vrai, il y a parfois des choix difficiles à faire. Le club a un « salary cap » à respecter, moi une carrière à gérer. J’espère juste qu’aucune des deux parties n’aura de regret.

Dans une telle situation, est ce difficile de rester concentré sur le jeu ?

Au contraire. Si ça doit être ma dernière saison, je veux profiter à fond.

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