Nevers a le masque
NEVERS ÉBRANLÉE PAR SES DEUX REVERS À DOMICILE, L’USON NEVERS RUGBY RECHERCHE À MONTAUBAN UN DEUXIÈME SUCCÈS À L’EXTÉRIEUR ET SURTOUT UN MATCH ENFIN ABOUTI.
C’est l’histoire du tuyau qui se perce en plusieurs endroits et que son propriétaire colmate d’une main, puis de l’autre, puis d’un pied, etc. En début de saison, l’Uson Nevers Rugby ratait pratiquement toutes ses entames de match et entrait en action quand l’adversaire avait creusé un écart déjà profond. Le problème était à peine réglé qu’un autre surgissait : l’incapacité à tenir le score en fin de rencontre. « L’an dernier, quand on lançait la machine, nos adversaires ne nous voyaient plus. Ce n’est pas le cas cette saison », se désolait l’ailier Loïc Le Gal, vendredi dernier, après la défaite au PréFleuri (35-22) face à une équipe de Vannes balayant l’avance neversoise d’un fatal 19-0 dans le dernier quart d’heure.
REBOND ATTENDU
Ce deuxième revers à la maison, quinze jours après celui concédé face à Perpignan, révèle les faiblesses du moment dans la maison usoniste : « On sent du doute, un manque de sérénité, analyse Guillaume Jan, l’entraîneur des trois-quarts. Il n’y a pas eu non plus de rébellion sur la fin, alors que nous ne sommes pas décrochés. Dès que nous sommes un peu dans le dur, on n’a pas la capacité à se remobiliser. »
Face aux Catalans puis aux Bretons, le « scénario » similaire a aussi été marqué par l’incapacité du banc à « apporter un surplus d’énergie ». L’Uson avait gommé le faux pas de Perpignan en allant dominer une équipe de Mont-de-Marsan elle aussi en plein doute. Guillaume Jan attend le même rebond ce soir à Montauban, où son équipe avait effacé l’an passé sa défaite liminaire à la maison face à Soyaux-Angoulême (voir par ailleurs). Tout en étant conscient que ces prestations sur courant alternatif restent loin du compte et des ambitions du club : « Je préférerais qu’on agisse plutôt qu’on réagisse. Il faut qu’on se rattrape à Montauban, mais il faut surtout qu’on arrive à remettre de l’intensité sur tout un match, qu’on mette tous les éléments bout à bout sur un même fil. »
Alors que les six premières équipes au classement comptent au maximum deux défaites (et, pour cinq d’entre elles, un à trois matchs en retard), Nevers ne peut se permettre de conclure ce bloc de matchs avec un sixième revers s’il ne veut pas suivre la lutte pour les phases finales en simple spectateur.