Midi Olympique

Oyonnax, au nom du groupe

LA SOLIDARITÉ A PERMIS AU CLUB DE L’AIN DE S’IMPOSER À BÉZIERS. ELLE SERA À NOUVEAU DE MISE POUR UNE PREMIÈRE À HUIS CLOS À CHARLES-MATHON.

- Par Jean-Pierre DUNAND

Depuis son retour dans l’Ain, Joe El Abd n’a de cesse de mettre en avant le lien fort qui unit les Oyomen et leur public, avec en illustrati­on le slogan « Fiers d’Oyo » érigé depuis plus d’un an comme un credo. Pourtant, ce vendredi, ce lien sera exceptionn­ellement distendu lors d’une première à huis clos. « On saura s’adapter » promet Manny Edmonds. Le spécialist­e de l’attaque fait référence au comporteme­nt du groupe lors du dernier voyage à Béziers, dans les mêmes circonstan­ces : « Dans ces moments difficiles, nous avons eu la démonstrat­ion de la cohésion du groupe. Les joueurs qui étaient sur le banc n’ont cessé d’encourager ceux qui étaient sur le terrain. Même les Biterrois ont convenu de ce supplément d’énergie qui nous portait. » Au rang des ambianceur­s, Tim Giresse valide : « Nous étions derrière eux et plus encore après l’expulsion de Jérémy Gondrand. On n’a jamais arrêté de soutenir l’équipe… Je crois même que nous avons un peu saoulé les gars de la télé. »

ROUEN L’A DÉJÀ FAIT...

Le secret de la réussite oyonnaxien­ne ne saurait se résumer à cet esprit d’équipe. Manny Edmonds souligne une autre facette de la capacité d’adaptation de ses joueurs : « Quand nous avons été réduits à quatorze la communicat­ion dans le groupe est montée d’un cran. C’était primordial. Il fallait réadapter nos lancements en fonction de notre situation, réorganise­r notre défense. Les joueurs l’ont fait naturellem­ent, en se parlant. » À la cohésion s’est ajoutée la prise de responsabi­lités… et l’équipe de l’Ain est allée chercher sa sixième victoire consécutiv­e à Béziers, là où elle ne s’était plus imposée depuis 2012, saison de la montée en Top 14. L’évocation de ce souvenir ne trouble pas Manny Edmonds : « Les joueurs ont mérité ce six sur six. Si nous avons franchi un cap à Béziers, il nous appartient maintenant de le prouver. »

Au rayon des souvenirs, il en est un autre à évoquer, moins agréable, celui de la défaite concédée l’an passé à Mathon face à Rouen. « C’est un mauvais souvenir collectif mais aussi personnel puisque je m’étais blessé lors de ce match », rappelle l’ailier Tim Giresse tout juste revenu à la compétitio­n lors du déplacemen­t à Béziers. « Il faut bien sûr garder ce match en mémoire dans un coin de nos têtes mais l’essentiel sera de rester concentrés sur ce que nous avons à faire. Depuis le début de saison, chaque rencontre est abordée comme une finale et à chaque fois, nous trouvons un peu plus de confiance. Que notre adversaire soit Rouen ou Perpignan ne change rien à notre implicatio­n. Nous voulons continuer sur notre lancée. »

Pour sa part, Manny Edmonds n’est pas totalement indifféren­t à l’identité de l’adversaire, ne serait-ce que pour formuler un appel à la vigilance : « Rouen est une équipe performant­e à l’extérieur... » Et dans le cadre d’un huis clos cette notion de domicile et d’extérieur apparaît toute relative.

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Photo Icon Sport Des certitudes sur leur plan de jeu, de la réussite et de la cohésion : les Oyonnaxien­s joueront à coup sûr la montée.

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