Midi Olympique

Toulouse, retour à l’anormal

S’IL POUVAIT ESPÉRER RETROUVER PLUSIEURS DE SES CADRES INTERNATIO­NAUX, LE STAFF TOULOUSAIN DOIT ENCORE FAIRE FACE À UN CONTEXTE DÉFAVORABL­E. AVEC L’OBLIGATION, CETTE FOIS, D’UN MEILLEUR RÉSULTAT.

- Par Jérémy FADAT jeremy.fadat@midi-olympique.fr

Ouf… Ce fut sûrement le soulagemen­t poussé par tous les supporters toulousain­s dimanche soir, après la lourde défaite au Stade français. Certes, le tunnel sans les internatio­naux n’avait jusque-là duré que le temps de deux week-ends mais il avait déjà été presque interminab­le, marqué par le revers à domicile contre Lyon puis celui à Paris. Et il était donc en passe de prendre fin. Zéro point en deux sorties, pas dans les habitudes de la maison. Il faut dire aussi que l’infirmerie affichait complet, avec des homms importants tels Castets, Rory Arnold, Elstadt, Médard, Huget ou Kolbe. « Il manquait du monde mais comme dans tous les clubs, assurait Jean Bouilhou dimanche. On s’était préparés à cette période. Pourtant, on a loupé ce match, comme on a loupé le précédent. Ça suffit, on a hâte de retrouver Castres la semaine prochaine. » Pour passer définitive­ment à autre chose ? Peut-être pas mais les accords trouvés entre FFR et LNR, après d’âpres discussion­s, laissaient entrevoir un jour meilleur pour le derby.

En imposant trois feuilles de match maximum aux pensionnai­res du XV de France cet automne, et avec aucun rendez-vous des Bleus programmé samedi, Ugo Mola pouvait légitimeme­nt s’attendre à voir certains de ses leaders libérés par Fabien Galthié. « On espère récupérer quelques

joueurs contre Castres », avouait Bouilhou. La sentence est néanmoins tombée lundi : seul le talonneur Peato Mauvaka est de retour… Quand le droitier Dorian Aldegheri fait le chemin inverse. Le staff de l’équipe de France a choisi de garder son groupe quasiment intact en vue du duel face aux Fidji. Ce qui ne fait clairement pas les affaires stadistes. François Cros blessé, six Toulousain­s seront donc de nouveau « bloqués » à Marcoussis ce week-end.

UNE PREMIÈRE LIGNE « REMANIÉE »

Voilà comment la réception du voisin castrais, lequel comptera dans ses rangs Anthony Jelonch (non retenu en sélection), revêt encore tous les habits de la rencontre piège. Surtout dans un contexte où le flanker en question vient de donner son accord à Toulouse pour la saison prochaine, où le CO s’est parfaiteme­nt relancé contre le Racing 92 samedi dernier et où marquer les esprits à Ernest-Wallon est toujours dans les objectifs tarnais. Autant dire que le contexte demeure extrêmemen­t tendu pour les Rouge et Noir. Si certains cadres vont heureuseme­nt revenir samedi (voir page 7) et si l’équipe aura meilleure allure derrière notamment, la première ligne pourrait poser question. Mauvaka sera aligné et musclera mais, en perdant Aldegheri, elle s’est aussi fragilisée. Castets toujours forfait, le staff va croiser les doitgs pour que l’internatio­nal américain David Ainu’u (20 ans) soit rétabli à temps afin d’épauler Rodrigue Neti à gauche. Sinon, le droitier Paulo Tafili pourrait encore dépanner à gauche... Et un jeune, sûrement Hugo Reilhes (19 ans), serait alors le remplaçant de Faumuina à droite. Malgré une situation défavorabl­e,Toulouse doit de toute façon faire bien mieux que face au Lou ou au Stade français, ne serait-ce que pour envoyer un autre message à ses concurrent­s directs. Même affaiblis, les Stadistes ne peuvent se permettre un troisième échec de rang. « L’important, maintenant, n’est pas de ressasser les défaites mais d’aller chercher le surplus d’énergie et de cohésion pour repartir de l’avant », clamait Bouilhou. Quels que soient les moyens ou les hommes, l’essentiel sera là samedi.

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