La métamorphose des Broncos
LE TOULOUSE BRONCOS, LA RÉSERVE DU TO, NE VEUT PLUS DE LA DERNIÈRE PLACE. DES JOUEURS D’EXPÉRIENCE SONT VENUS RENFORCER UN GROUPE JEUNE ET AMBITIEUX.
Le Toulouse olympique a rejoint le championnat anglais voilà cinq ans. C’est bien connu, comme la nature, le sport a horreur du vide. Ainsi, la place libérée par les Toulousains au sein de la compétition phare nationale a été attribuée à sa réserve. Et ces dernières saisons, les Broncos ont vraiment essuyé les plâtres, héritant chaque fois de la peu glorieuse lanterne rouge. L’an passé, l’équipe a vraiment bu le calice jusqu’à la lie. En douze rencontres, elle n’a connu que la défaite dont certaines très cuisantes face à Villeneuve-surLot (70-6), Lézignan (70-12) ou Palau (84-18). L’arrêt prématuré de la compétition a ainsi abrogé les souffrances des jeunes Toulousains.
« AJOUTER DE L’EXPÉRIENCE À LA JEUNESSE »
Mais ça, c’était avant ! Pendant la longue intersaison, dirigeants et encadrement ont décidé de changer leur fusil d’épaule. La réserve du Toulouse olympique est certes un passage obligé pour les jeunes désirant postuler à l’équipe professionnelle mais elle doit aussi honorablement tenir son rang en Élite 1.
L’équipe des entraîneurs Raguin et Dufour a toujours cette particularité de posséder un groupe très jeune. « Nous avons ajouté de l’expérience à la jeunesse, révèle Rémi Dufour. Nous avons renforcé le pack et porté nos efforts sur la charnière. Deux secteurs où nous manquions d’expérience l’an passé. » Ainsi, le pilier albigeois Gaëtan Estruga, celui des London Skolars, Mat Ross, le deuxième ligne villeneuvois, Mickael Sabour, l’ex-demi de mêlée limouxin et de l’équipe fanion du TO, Arthur Gonzalez-Trique, et l’ancien ouvreur carcassonnais, Romain Pallarès, ont été séduits par le projet sportif.
Ce sang neuf a métamorphosé le groupe : lors de la journée inaugurale, les Toulousains ont décroché une belle victoire face à Saint-Gaudens (26-24), laissant augurer un exercice prometteur. « L’an passé, nous aurions perdu ce match. Maintenant, on ne regarde plus vers le bas du classement », conclut Rémi Dufour.