Midi Olympique

Le diablotin fait pencher la balance

-

Rien ne remplace le talent. C’est ce que l’on retient d’abord de ce match survolé par l’UBB. L’issue de la partie ne fit guère de doutes tant les Bordelais ont dominé la première mi-temps jusqu’à mener 22-0 à la pause. Mais on ne peut résumer cette partie sans parler des traits de lumière de Matthieu Jalibert. Le demi d’ouverture internatio­nal a d’abord marqué un essai en personne, sur un sprint terrible après un léger crochet intérieur et une passe décisive d’Alexandre Flanquart (troisième temps de jeu). Puis il fabriqua littéralem­ent l’essai de Yoram Moefana, double petit crochet intérieur, brèche irrémédiab­le dans la défense basque et offrande à son jeune centre. Puis, le diablotin bordelais ouvrit la voie d’une percée à Jandré Marais pour une action qui échoua de peu mais qui illustra la supériorit­é offensive de l’UBB. Jalibert retoucha le ballon pour tenter un petit coup de pied à suivre pour luimême, obligeant Ordas à un sauvetage en catastroph­e. Évidemment, Jalibert n‘était pas seul sur le terrain. Les avants ont aussi apporté leur brique à l’édifice. Ils ont dominé en mêlée, en marquant deux essais derrière une avancée significat­ive (Higginboth­am puis Marais). On retient aussi cet essai de Dweba sur un modèle de combinaiso­n subtile en touche, côté fermé (Flanquart, Roumat, Tameifuna). Joseph Dweba fut à notre sens la vraie « découverte » de cette rencontre. Le talonneur sud-africain a signé sa meilleure performanc­e depuis son arrivée à Bordeaux. Il y avait en fait une classe d’écart dans presque tous les secteurs de jeu. En fait, il nous tarde le match retour pour voir si l’avantage théorique du terrain en est l’explicatio­n. En tout cas, l’influence du public n’y fut hélas pour rien. Peutêtre qu’à Jean-Dauger, il en sera différemme­nt, ce sera le 8 mai. Que se sera-t-il passé d’ici là ?

Newspapers in French

Newspapers from France