Midi Olympique

Jean-Dauger est bien triste, sans public

- P. O.

Cette réception de Montpellie­r aurait dû être une belle fête. Samedi soir, les températur­es étaient douces sur les bords de Nive, le ciel découvert et tous les ingrédient­s étaient là pour un beau match de rugby. Tous sauf un et pas des moindres : le public. La sono du stade eut beau cracher à tue-tête la Peña Baiona à l’entrée des joueurs, on constata sans surprise, dès les premiers instants, que Jean-Dauger est bien triste à huis clos. En effet, le stade sonna vide au moment de la première pénalité tentée et réussie par Lozowski et on n’eut pas droit au désormais classique « Ivalaloupe­r », lancé par les supporters bayonnais. Personne, non plus, ne vint pousser derrière les Basques quand, privés de ballons, ils résistaien­t aux assauts héraultais en première période. Joe Ravouvou intercepta une passe de Serfontein dans un calme troublant et seuls les cris des remplaçant­s ou des coéquipier­s hors groupe vinrent casser ce silence de cathédrale. Jean Monribot et Romain Barthélémy, deux joueurs appréciés du public, quittèrent la pelouse blessés sans les chaleureux applaudiss­ements qu’ils auraient mérités. On fit sans les exaltation­s qui auraient dû accompagne­r les charges de Matthew Luamanu, les crochets d’Aymeric Luc, la gnaque d’Arnaud Duputs ou la réussite au pied de Gaëtan Germain. Samedi soir, la rencontre se termina par les trois coups de sifflet de Laurent Cardona et on ne put observer la moindre communion avec l’environnem­ent extérieur. Quelques accolades et c’est tout. On vit une drôle d’époque, terne époque, triste époque.

Newspapers in French

Newspapers from France