Le jeu du chat et de la souris

Quelle passionnante course-poursuite. Elle s’est conclue par cet ultime essai sur la dernière touche girondine, une première escarmouche de Lamerat, une intervention de Paiva puis une dernière charge d’Afaesetiti Amosa qui fit passer le score de 25-29 à 30-29. C’était le second essai des Bordelais après celui de Moefana en bout de ligne en première mi-temps sur une très belle offensive et une bonne intervention de Seuteni.

Si l’on doit trouver un tournant dans cette rencontre, on en proposera deux : les deux essais refusés aux Castrais, Mathieu Babillot puis Geoffrey Palis. Le premier pour une passe en avant de Thomas Combezou (images claires), le second pour une obstruction du même Combezou sur un défenseur (assez légère, c’est vrai). Les deux actions étaient jolies, empreintes de vitesse, la première grand côté (26e), la seconde petit côté (60e). Les Tarnais pourraient aussi regretter une chandelle hasardeuse du demi de mêlée Santiago Arata qui rendit la possession décisive à l’UBB (78e).

Les Castrais sont sortis frustrés car ils avaient maqué deux fois par Combezou au soutien d’un maul de ses avants (66e), et par Nakosi (75e), capable de ramasser le ballon dans un ruck devant la ligne. Conclusion d’une belle séquence sur la largeur.

Mais les Bordelais n’ont pas non plus volé leur succès. Ils ont dominé en mêlée surtout en première mitemps. Matthieu Jalibert a quasiment tout réussi au pied. Il a soigné ses renvois pour installer le jeu dans les 22 mètres du CO. Sur leurs bons ballons, les attaquants ont su trouver des espaces pour montrer leur classe et ont eu le mérite de l’avoir emporté malgré un carton jaune en fin de match (Roumat, antijeu). Le genre de chose qui aurait pu les achever. Ils l’ont surmonté.