Nouvel exil à rallonge pour l’UBB
BORDEAUX-BÈGLES APRÈS PLUSIEURS DÉPLACEMENTS AU MOIS D’OCTOBRE, LES BORDELAIS VONT VIVRE UNE DEUXIÈME SÉRIE DE VOYAGES. PAS FACILE À VIVRE POUR DES JOUEURS PRIVÉS DE VACANCES.
Les Bordelais ont forcément savouré en début de semaine, cette victoire à Castres qui les replace en championnat. Mais les joueurs n’auront pas le loisir de partir en vacances avec ce souvenir en cadeau, ainsi que le prévoyait le calendrier à l’origine. Sur certains organismes, l’impact n’est pas négligeable. Les aléas de la reprogrammation des matchs reportés ont supprimé la semaine de repos, pire encore, les Bordelais vont devoir vivre une nouvelle série de matchs à l’extérieur : trois en suivant (Castres, Stade Français, Montpellier) : « On est particulièrement gâtés en ce début de saison, puisque nous avions déjà vécu une première série de quatre déplacements consécutifs (Bristol-LyonPau-La Rochelle). Et ça ne s’était pas très bien passé », détaille Frédéric Charrier, entraîneur adjoint. En plus le Stade Français semble dans une phase très euphorique comme l’a prouvé son brillant succès face à La Rochelle. L’opposition ne sera pas du même style que celle du Tarn : « À Castres, on s’attendait à affronter une équipe qui maîtrise bien l’occupation, nous avons résisté à ça, même si dans les vingt dernières minutes, on aurait pu mieux gérer ce secteur. Paris, joue aussi bien l’occupation avec la longueur du jeu au pied de Joris Seconds, mais le club utilise beaucoup la largeur du terrain avec des gars dans les couloirs. Leur arrière Telusa Veainu et bien sûr Sekou Macalou ont été très bons, et même décisifs dans ce registre dimanche soir. »
UN ENCHAÎNEMENT INFERNAL
On fait confiance au staff de Christophe Urios pour avoir imaginé des parades possibles à ces séquences offensives. À Jean-Bouin, les Bordelais devront aussi supporter le manque de sept sélectionnés, plus certaines absences pas toujours anticipées, la grave blessure de Geoffrey Cros par exemple. Il était en pleine forme depuis le début de la saison, on ne le verra pas avant l’été prochain. Il y aura tout un travail à faire pour maintenir les joueurs dans une spirale positive car les coaches comptaient bien sur cette semaine de coupure pour voir le groupe se régénérer, il faudra faire sans : « On enchaîne les semaines de travail sans coupure. Dans ce contexte, les déplacements sont difficiles à vivre. De la reprise au mois de février, on n’aura pas vécu la moindre coupure. C’est du jamais vu, » poursuit Charrier. « Sur le plan physique, on a des paramètres pour juger de l’usure des gars, on a des données matérielles. Mais sur le plan mental, c’est plus difficile. »