« J’ai remis les mêmes crampons pour conjurer le sort »

TIM GIRESSE - Ailier d’Oyonnax

Vous venez d’enchaîner deux matchs contre Béziers (5 minutes) puis Rouen (70 minutes) après presque 8 mois d’absence pour une blessure aux croisés, comment s’est passé ce retour ?

J’ai eu un confinement assez bizarre en étant blessé. D’un côté ça a été long, et de l’autre ça m’a permis de bien revenir. Quand je voyais en plus les résultats de l’équipe, et comment le début de saison se déroulait, j’avais hâte. Je suis donc très content et j’ai hâte d’être à mon meilleur niveau.

Vous vous étiez blessé contre Rouen, et vous retrouvez une place de titulaire contre Rouen, la symbolique est forte !

Tout était aligné, donc c’est encore plus fou ! En plus la saison dernière contre Rouen, j’avais reçu mes nouveaux crampons et je me suis blessé. Je m’étais dit que dès que je reprendrai, je remettrai ces crampons pour bien conjurer le sort. Pendant le match, j’ai en plus la même action que celle où je m’étais blessé, la réception d’un ballon haut sur la gauche du terrain. J’avoue y avoir pensé pendant le match mais c’était celui à passer. Ça s’est bien passé donc il n’y a plus qu’à continuer.

Est-ce difficile de retrouver un groupe qui tourne bien ?

Non. Le fonctionnement de Joe (El Abd) et Manny (Edmonds) fait que même les blessés sont intégrés à 100 % dans le projet. On est un groupe soudé. Ça permet d’appréhender ce retour de manière plus facile et quand un groupe tourne bien, tu as envie de te fondre dans le truc et que l’on ne te remarque pas.

Sept victoires en sept matchs, c’est un départ en boulet de canon.

C’est génial ! Ça tourne bien. Il faut essayer de garder ce cap et redémarrer un nouveau défi. On va tout faire pour continuer sur cette lancée et gagner le plus de matches possible. Bosser en étant invaincu, ça ne m’était jamais arrivé en Pro D2. Ça fait plaisir. Faire perdurer ce sentiment, c’est notre objectif.

D’autant que la prestation collective contre Rouen, plus poussive, a été un rappel ?

Ce n’était pas un coup d’arrêt car on le gagne, et c’est notre force cette année. On est sur une bonne dynamique et d’un coup on a vraiment eu du mal. On a frôlé la correctionnelle mais on arrive à gagner. C’est ce cap que l’on a réussi à passer cette année, les matches où l’on est moins dedans, on arrive à les gagner donc tant mieux. Aux entraînements, on s’est remis la tête à l’endroit en se disant que l’on avait failli passer à la trappe. On est donc préparé. On était sur six victoires d’affilée, c’est sûr qu’il y allait avoir un relâchement, c’est humain. Et Rouen a proposé un jeu que peu d’autres équipes ont proposé, notre jeu fait d’occupation et de pression. On s’est peutêtre emmêlé les pinceaux en se disant que l’on devait les contrer en jouant plus. On a bossé là-dessus, en espérant ne plus se faire surprendre.

Et Colomiers, à l’extérieur, sera le test le plus prononcé…

Les matchs que l’on a eus à l’extérieur ont été de gros défis mais Colomiers reste une équipe avec qui on a un passif de matchs très relevés. C’est vraiment un gros du championnat. On va faire tout ce qu’il faut pour gagner.