Le MHR est-il déjà éliminé?
PROJECTION DANS UNE FORMULE ENCORE PLUS COURTE QU’À L’ACCOUTUMÉE, CETTE DÉFAITE À DOMICILE COMPROMET LES CHANCES DE QUALIFICATION DES CISTES. QUE FAIRE DU DÉPLACEMENT CHEZ LES WASPS ?
On ne débattra pas ici de la formule obscure de cette drôle de Coupe d’Europe version Covid19. Après tout, aux grands maux les grands moyens. Il fallait faire une compétition express, réunissant pas moins de 24 équipes, avec une fenêtre réduite de quatre dates pour les phases de poule. Ce n’était pas une chose simple, et les dirigeants européens ont fait ce qu’ils ont pu. Le résultat n’a pas manqué de faire rire les observateurs de nos lointains cousins du football, et on les comprend. Car le demi de mêlée Benoît Paillaugue nous faisait remarquer ceci à l’issue du match : « Nous avons fait des calculs avec Louis (Picamoles, N.D.L.R.) dans notre chambre, et on s’est rendu compte que même en gagnant tous nos matchs, on n’était pas sûr d’être qualifiés sans remporter le maximum de bonus offensifs. Donc il est évident qu’une défaite concédée d’emblée à domicile va nettement compliquer la suite de notre parcours… » La semaine prochaine, les Cistes vont donc aller défier les Wasps à Coventry, qui ne sont rien moins que les finalistes du dernier championnat anglais. Des Wasps qui seront de surcroît frais physiquement, puisque leur rencontre contre les Dragons de Newport a été reportée en raison de cas de Covid-19 détectés dans l’effectif gallois.
« LA CONFIANCE NE S’ACHÈTE PAS DANS UN KINDER SURPRISE »
Alors, à quoi bon aller batailler en Angleterre ? Quand on posa la question aux Montpelliérains, leur réponse fut unanime : « On va bien travailler cette semaine car on ne veut pas galvauder ce déplacement aux Wasps. On pourrait prendre un gros coup sur la tête si on y allait avec les mains en haut du guidon. Si on arrive à faire un bon match, cela peut nous donner encore de la confiance. Certains auront la chance de s’exprimer, cela va relancer la concurrencer et valider ce que l’on fait ces dernières semaines. Il faut voir plus loin que ce match », rétorquait Benoît Paillaugue.
Justement, certains Cistes n’auraientils pas besoin de souffler un peu, avant un véritable marathon qu’imposera le Top 14 ? « Je vais vous rafraîchir la mémoire, lançait Xavier Garbajosa, d’abord, nous n’avons pas eu de match amical. Ensuite deux matchs puis une semaine de vacances. Puis Covid, et re-Covid. Groupes de six, puis de quatre, puis déplacement à Bayonne. Sept blessés. Groupes de quatre à nouveau, club fermé pendant six jours. Ce soir, nous enchaînions seulement notre troisième match. La confiance et les certitudes ne s’achètent pas dans un Kinder surprise. Pour en avoir, il faut jouer. Nous irons aux Wasps avec une équipe compétitive et déterminée à gagner. À la limite, nous pourrons faire reposer les internationaux, car ils en ont besoin. Mais nous avons un effectif pléthorique devant. Nous avons eu des retours comme ceux de Louis (Picamoles) ou Jacques du Plessis et nous avons garçons comme Martin Devergie et Alexandre Bécognée qui piaffent d’impatience. » Les réservistes héraultais auront leur chance à Coventry. À eux de la saisir.