Midi Olympique

Un triangle d’attaque

ALIGNÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS LE DÉBUT DE LA SAISON, LE SUPERSONIQ­UE FOND DE TERRAIN COMPOSÉ DE KOTARO MATSUSHIMA, DAMIAN PENAUD ET ALIVERETI RAKA A FAIT PARLER LA POUDRE, AVEC 5 ESSAIS INSCRITS SUR LES 7 DE LEUR ÉQUIPE.

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Si l’on s’était amusé à procéder à un sondage en début de saison auprès des suiveurs habituels de l’ASM au sujet du triangle de derrière « type » dont dispose Franck Azéma, c’est probableme­nt bien ce trio Raka-Matsushima-Penaud qui aurait été plébiscité, sans discussion possible. Reste qu’entre les blessures et les suspension­s des uns et des autres, jamais le manager de l’ASM n’avait encore eu le loisir d’aligner ses trois joueurs de conserve. Autant dire que leur grande première sur cette pelouse de Bristol allait être scrutée de très près et qu’en cette occasion si spéciale, les trois larrons ont eu le bon goût de ne pas décevoir… D’abord d’un point de vue purement statistiqu­e, puisque Kotaro Matsushima s’est offert un triplé pendant que Damian Penaud marquait un doublé. Mais surtout d’un point de vue rugbystiqu­e, puisque les trois hommes se sont plutôt bien entendus dans la sacro-sainte couverture du fond du terrain, et ont d’ores et déjà fait preuve d’une redoutable complicité en attaque, qui a énormément pesé dans l’entame de match éclair des Auvergnats. « On a réalisé une entame quasiment parfaite, appréciait le flanker Judicaël Cancoriet. On a récupéré pratiqueme­nt tous les ballons, Mo (Parra) et Camille (Lopez) ont été très fluides dans la conduite du jeu.

Et avec les talents que l’on a derrière, on a réussi à concrétise­r très vite et même à décrocher très tôt le bonus… » « L’idée était d’envoyer du jeu, face à une équipe qui était dans la même philosophe que nous, convenait l’ouvreur et capitaine Camille Lopez. Et quand on voit le talent des joueurs que nous avons derrière, ce genre de match nous convient plutôt bien… »

DEUX BIJOUX DE COMPLICITÉ

En détail ? La bonne carburatio­n du trio infernal auvergnat a donné lieu aux deux plus beaux essais du match, entre ce bijou inscrit dès la 4e par Matsushima après une immense brèche de Penaud à l’intérieur de Moala, bonifiée par un bon relais de Raka ; et ce splendide essai en première main de la 15e où Raka, accouru dans le dos de ses centres, put fixer l’arrière adverse et permettre à Matsushima d’offrir à Penaud un essai en marchant, ou presque. Alors certes, on nous rétorquera que ce trio si redoutable en attaque n’a pas non plus été exempt de tous reproches en défense, notamment sur les essais de Malins (glissade de Raka) et Randall (montée aléatoire de Penaud, plaquage manqué de Matsushima). Peut-être, oui… Mais on peut aussi en déduire que ces trois-là n’ont finalement été qu’à l’image de leur équipe et qu’à ce titre, leur marge de progressio­n semble encore immense…

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