Midi Olympique

Et Cordero jaillit de l’ennui...

INDISCIPLI­NÉE MAIS DÉTERMINÉE, L’UNION BORDEAUX-BÈGLES S’EST UNE FOIS DE PLUS IMPOSÉE DANS LES DERNIÈRES MINUTES DE CE MATCH ÂPRE. CETTE FOIS, C’EST DE L’AILIER ARGENTIN SANTIAGO CORDERO QU’EST VENUE LA LUMIÈRE…

- Par Simon VALZER simon.valzer@midi-olympique.fr

Il y a deux semaines, juste après leur victoire sur le fil à Montpellie­r (22-23) où ils ont été longtemps menés, les Girondins nous parlaient de « conviction­s ». Du fait « d’y croire, quoiqu’il arrive », de « ne jamais lâcher ». Cela avait été leur leitmotiv de la semaine. Et ce doit même être celui de leur saison, au vu de leur capacité à arracher des succès dans les derniers instants. Cela ne marche cependant pas à tous les coups. La semaine dernière par exemple, les Racingmen ont fini par remporter le bras de fer à Chaban (12-17). Mais vendredi soir, dans la froideur de Franklin’s Garden et face à une équipe de Northampto­n puissante et accrocheus­e (pour ne pas dire chambreuse), les hommes de Christophe Urios nous ont refait le coup. Ils se sont imposés grâce à un essai de filou de l’ailier argentin Santiago Cordero qui suivit la pénalité de son ouvreur Mathieu Jalibert à la 73e minute. Le ballon s’éleva dans les airs, frappa le poteau gauche, rebondit vers l’extérieur et tomba dans les bras de ce filou de « Santi », le tout au milieu de quelques joueurs de Saints médusés et coupables d’un relâchemen­t fatal, survenu au pire des moments. L’explosion de joie fut immense dans le clan des Girondins. Comme elle fut à chaque fois au cours de la partie, après une pénalité en mêlée gagnée ou une ligne d’en-but défendue avec rage jusqu’à un en-avant anglais. Vous l’aurez compris, résumer la performanc­e des Bordelo-Béglais à la seule fulgurance de leur ailier argentin serait bien trop réducteur…

L’INDISPENSA­BLE WOKI, LE CALVAIRE DE PETTI

D’abord, les Girondins ont mis du temps à entrer dans ce match. Comme nous l’avons dit, les Saints ont fait d’emblée parler la puissance de leur pack, dans le sillage d’une excellente deuxième ligne Ribbans-Isiekwe et du troisième ligne anglais Courtney Lawes. Après 20 minutes, les joueurs de l’UBB ont enfin pris la mesure de leurs adversaire­s et ont commencé à lui faire mal par ses enchaîneme­nts alliant puissance, timing et vitesse. Juste avant la pause, la mêlée girondine et son droitier moldave Vadim Cobilas (qui jouait là son centième match pro avec l’Union) éventra son homologue anglaise pour permettre Ben Botica de ramener son équipe à égalité (9-9).

Les Girondins étaient donc « dans le match » selon l’expression favorite de Christophe Urios, et ce, malgré leur indiscipli­ne qui aurait pu leur coûter très cher en deuxième mi-temps où ils écopèrent de deux cartons jaunes (Cameron Woki et Maxime Lucu). Deux périodes d’infériorit­é donc, et un total de 17 pénalités concédées qui gâchent forcément la prestation générale. Notamment celle de Woki, tant l’internatio­nal fut excellent vendredi soir : et plus spécialeme­nt en touche avec trois lancers anglais intercepté­s à lui seul. Pas un hasard si l’alignement girondin se dérégla pendant son expulsion… À l’opposé, Guido Petti vécut une soirée galère car en plus de passer à côté de son match en commettant trop de fautes, le Puma quitta la pelouse en boitant. Pour le reste, de nombreux Girondins se montrèrent à leur avantage, à l’image des titulaires Lamothe, Paiva, Diaby et Moefana qui n’en finit plus de surprendre son monde, ainsi que des réserviste­s Marais, Tameifuna, Tauleigne et Jalibert qui ont redonné un coup de fouet à leur ligne. Ce succès donne de bonnes chances aux Girondins de sortir leaders de leur poule, et d’aborder avec sérénité la réception des Gallois de Newport la semaine prochaine.

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Photo Icon Sport 75e minute : l’ailier argentin Santiago Cordero libère son équipe et lui permet de s’imposer.

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