Rouen s’est fait maul
ROUEN EN RECEVANT MONTAUBAN, ROUEN SAVAIT QUE LA DÉFAITE LUI ÉTAIT INTERDITE. EN COURANT ALTERNATIF DEPUIS PLUSIEURS MATCHS, LE RNR SE DEVAIT D’ÊTRE INTRAITABLE À DOMICILE, C’EST CHOSE FAITE ET DE FORT BELLE MANIÈRE.
Le démarrage fut laborieux, avec un premier ballon tombé au bout de cinquante secondes et un jeu de longs ballons indigeste de cinq minutes, où les deux formations se renvoyaient la balle.
Montauban commence alors à appliquer son jeu, dynamique et rapide, un jeu de déplacement, mais sans réelle efficacité. De plus, Rouen défend très sérieusement, même si, en mêlée fermée, les Normands trouvent du répondant, ils parviennent à empêcher le jeu montalbanais de se développer.
Rouen a des soucis de réglage, des petites fautes de concentration de lucidité qui amène l’essai des Verts sur une interception de Mathy (le meilleur Montalbanais).
Rouen a aussi un avantage de taille, en effet en l’absence de Bosviel, c’est Pourteau qui est à la botte ratant beaucoup de points (1T et 1P) et sans son métronome, Montauban semble désarmé.
TRAVAILLÉ À L’ENTRAÎNEMENT
Rouen en profite alors pour développer un jeu d’avants rarement vu depuis le début de saison, des touches assurées (et quelques contres qui ont fait mal aux visiteurs) et des mauls perforants et efficaces, construits autour de Astle notamment, amenant deux essais, à deux moments cruciaux, où
Montauban est réduit à 14. En fin de première mi-temps, Rouen déroule sur un gros maul et pousse Bonnot dans l’en-but, alors que Munoz, auteur d’une percussion à l’épaule sur Milhorat, est parti prendre le frais sur le banc.
Puis à la 62e, alors que Chaput coupable d’un plaquage sans ballon reprend ses esprits en tribune, bis repetita pour Rouen sur un maul dévastateur, Bonnot finit dans la zone de marque. Ce travail, orchestré toute la semaine à l’entraînement, par des joueurs cadres (Bonnot Johnston, Ashesvili) pour les ballons portés, et par Astle et Lainault pour les conquêtes en touche, montrent de réelles promesses pour les prochains matchs.
Rouen joue relâché, obligeant Montauban à évoluer dans son camp, montant très vite en défense, les locaux étouffent leur adversaire, qui s’en remet à des contres mais n’arrive pas à construire ses attaques.
C’est sous cette pression que Lafond parvient à chiper un ballon mal négocié par Montauban, et file entre les poteaux pour le troisième essai rouennais (une première depuis sa montée en Pro D2). Rouen appuie jusqu’à la fin, envisageant le bonus offensif jusqu’à la dernière seconde, mais la fête est déjà belle, on en restera là.