Le TO va savoir ce lundi
LA FÉDÉRATION ANGLAISE ANNONCERA AUJOURD’HUI À 13 HEURES LE NOM DE L’ÉQUIPE QUI SERA INVITÉE À PARTICIPER À LA SUPER LEAGUE 2021 EN REMPLAÇEMENT DE TORONTO. TOULOUSE EST UN CANDIDAT SÉRIEUX ET DÉCLARÉ.
La Super League est à un tournant de son histoire. Soit elle assume sa politique d’expansion et de développement en intégrant la formation française du Toulouse olympique à sa compétition dès le 11 mars, soit elle reste sur sa M62 (autoroute célèbre du nord de l’Angleterre) entre Liverpool et Leeds, avec un petit détour par Londres.
Après l’annonce le 2 novembre de l’exclusion de la franchise canadienne de Toronto, la Fédération britannique (RFL) a demandé aux candidats de se positionner selon un cahier des charges bien précis. Le jour de la date du butoir, le 30 novembre, six dossiers ont été déposés et sont depuis examinés par la commission créée spécialement et composée de trois dirigeants de la RFL, d’un représentant de la Super League et présidée par Lord Jonathan Caine (vice-président du groupe parlementaire anglais du rugby à XIII). Londres, Leigh, Bradford, York, Featherstone et le TO sont donc les six clubs qui ambitionnent de participer à cette prochaine édition de la Super League.
EN ATTENDANT RÉMI CASTY
Clairement, le dossier du TO est de loin le plus solide. Sportivement, déjà, l’équipe 2021 constituée par Sylvain Houlès peut dès demain jouer en Super League. Junior Paulo, Dom Peyroux (St Helens), Mitch Garbutt (Hull KR), Eloi Pélissier (Londres), Ben Reynolds (Leigh) et Latrell Schaumkel (Villeneuve) ont déjà signé et l’encadrement a sous le coude plusieurs autres recrues prêtent à s’engager dès que la route de la Super League leur sera ouverte. Rémi Casty est sur les rangs mais il n’est pas le seul. « Tous les agents nous proposent de très bons joueurs expérimentés. On attend de savoir et on ne se précipitera pas non plus », résume Sylvain Houlès. Rappelons que le TO vient de passer quatre saisons en Championship dont trois en finissant dans le top 2. D’autre part, le stade Ernest-Wallon, mis à disposition du TO depuis la saison dernière, est également une plus-value, tout comme le centre de formation et la capacité du club à tenir ses engagements malgré les nombreux déplacements. Toulouse jouera toutes ses rencontres à domicile à Ernest-Wallon. Le président Bernard Sarrazin et le TO, par l’intermédiaire de Carlos Zalduendo, bénéficient d’un appui de poids avec les Rhinos de Leeds. Reste à savoir si les clubs de Super League sont prêts à venir une deuxième fois en France ?
BRADFORD, UN SÉRIEUX RIVAL
Face au TO, Featherstone, finaliste malheureux du Million Pound Game (match de la montée) en 2019 contre Toronto, est, comme York, sans réelle expérience de la Super League. Londres a encore ses partisans et Bradford de John Kear joue la carte de son fort passé (trois titres) et sur ses 7000 supporters de moyenne en Championship et même 10 000 en Cup contre Leeds. Bradford étant une grande ville (530000 habitants), les Bulls ont une base énorme de fans, une grande histoire et une académie relevée. «Nous devons être en Super League » a déclaré Nigel Wood, l’ancien boss de la Super League et à la tête d’un consortium qui a pris le contrôle du club au mois d’octobre. Sauf que Nigel Wood s’est mis tous les autres clubs à dos lors de sa fin de règne à la tête de l’instance organisatrice.
Enfin, ce lundi, des caméras seront installées dans chacun des six clubs pour capturer leur réaction aux nouvelles. Nul doute que la matinée de ce lundi va être très longue dans les rangs Toulousains. Mais également auprès de tous les treizistes français qui rêvent tous d’un derby à Brutus et d’un retour à Toulouse. Le XIII français ne peut qu’en sortir grandi.