Une histoire d’amour sans fin
DEPUIS 2014, TOULONNAIS ET SCARLETS SE SONT RENCONTRÉS AU MOINS UNE FOIS PAR ANNÉE CIVILE. UNE RIVALITÉ NÉE AU FIL DES ANS, MAIS QUI OBLIGE LES DEUX ÉQUIPES À SE RÉINVENTER PERPÉTUELLEMENT.
La logique des tirages est aussi hasardeuse qu’irrationnelle. Vous dîtes ? En Champions Cup, avant la réforme de la compétition, Toulon a affronté les Scarlets à six reprises entre 2014 et 2018. On pouvait imaginer que cette série s’arrêterait quand, au terme d’une saison 20182019 moyenne, Toulon se retrouvait relégué en Challenge Cup ? Que nenni, les Scarlets étaient à leur tour rétrogradés en « petite Coupe d’Europe », et les deux équipes partageaient la même poule, avant de croiser le fer en quart de finale. Une histoire d’amour sans fin, dont s’écrira un nouveau chapitre cette saison, puisque malgré la refonte de la Champions Cup,Toulonnais et Gallois seront à nouveau amenés à batailler en Champions Cup. Depuis six ans, le RCT et les joueurs de Llanelli se sont donc tout simplement croisés à neuf reprises, soit a minima une fois par année civile. Une statistique qui illustre on ne peut mieux le destin croisé des deux équipes sur la scène continentale.
« CHACUN SAIT CE DONT L’AUTRE EST CAPABLE, C’EST UN JEU D’ÉCHEC »
Mais bien plus que la naissance d’un nouveau classique du rugby européen, ces multi-affrontements obligent les deux équipes à se réinventer à chaque confrontation. « On doit apprendre de nos erreurs passées si on veut à nouveau prendre le meilleur sur les Scarlets. Cette fois, il faudra également prendre la mesure de la météo, car l’hiver au pays de Galles n’est pas toujours drôle… Ça va être un sacré match. », nous contait Ramiro Moyano cette semaine, bien conscient que Toulon allait devoir sortir une nouvelle astuce de son chapeau pour se défaire des Scarlets.
Mais justement, comment surprendre un adversaire qui vous connaît mieux que certaines équipes de son propre championnat ? « On a noté que chaque match était plus disputé que le précédent, reprenait l’international argentin. On connaît les points forts de l’autre, et ses points faibles s’amenuisent confrontation après confrontation… Chacun sait ce dont l’autre est capable, et c’est un peu un jeu d’échec. Tu ne dois pas avoir un seul, mais deux ou trois temps d’avance si tu veux contrer une équipe que tu as autant affrontée. Ça va être superintéressant, on doit réinventer un peu notre jeu, c’est excitant. » Si on ajoute que les dernières confrontations ont toutes donné lieu à des duels de coqs (avec notamment une victoire obtenue par la botte d’Anthony Belleau à la 88e, et une autre par celle de Louis Carbonel à la 73e), nul doute que ce match entre Toulonnais et Scarlets nous offrira un nouveau match de costauds, entre deux ambitieux d’Europe. Qui sortira vainqueur de ce duel ? Les Toulonnais ont en tout cas remporté six des neufs confrontations récentes entre les deux clubs, avec notamment deux succès au Parc Y Scarlets sur quatre. Mieux, les Varois restent sur trois victoires consécutives. De bon augure ? Réponse vendredi, sur les coups de 23 heures.