C’est parti pour la trilogie
« La priorité est claire, c’est le Top 14. » Avant d’entamer sa campagne européenne, la semaine passée, le président Simon Gillham avait tenu un discours clair : si Brive aime traditionnellement montrer un visage conquérant en Coupe d’Europe, sa position d’avantdernier du championnat l’incite à privilégier, plus qu’à l’accoutumée peutêtre, le Top 14. À ce titre, la venue des Zebre ce vendredi soir arrive à un moment inopportun. Cinq jours avant un déplacement d’importance à Castres, leur premier rival quand les Corréziens regardent le classement vers le haut. Et dix jours, aussi, avant la venue de Lyon, match censé permettre à la bande de Davidson de renouer avec le succès la maison après trois revers consécutifs. Avec trois matchs programmés en dix jours, le staff est contraint d’aborder ce bloc dans sa globalité. Un travail d’équilibriste. L’encadrement ne peut pas se permettre de gaspiller l’énergie de ses cadres avant un enchaînement aussi décisif mais doit entretenir un minimum de dynamique tout en relançant des internationaux absents depuis plus d’un mois (Lobzhanidze, Giorgadze, Doge ou encore l’Italien Ceccarelli...). Avant d’aborder un tournant de sa saison, avec deux rendez-vous cruciaux en l’espace de cinq jours, le CABCL ne peut malgré tout se permettre de galvauder cette première échéance européenne à domicile. À Leicester,
Mathieu Voisin et ses partenaires avaient sauvé l’honneur en restant derrière au score pendant soixantedix minutes. Mais un revers sans gloire face aux Parmesans au Stadium ne serait pas du plus bel effet pour l’image des Brivistes. Et pour leur confiance, aussi, alors qu’ils n’ont remporté que trois de leurs onze matchs depuis la reprise.