Midi Olympique

« Il nous faut la suprématie régionale »

CLÉMENT DOUMENC - Troisième ligne de Carcassonn­e

-

Qu’est-ce qui est le plus gênant pour vous en cette saison marquée par la Covid ?

Le rythme ! Parfois, c’est compliqué. Surtout en début de saison où on se préparait pour jouer des matchs et deux heures avant le coup d’envoi le club d’en face avait des cas positifs et déclarait forfait… Le problème, c’est que maintenant, il faut rattraper les matchs. Nous, dans onze jours, on va faire trois matchs donc c’est sûr que c’est un peu le sprint par moments.

Êtes-vous satisfait du résultat contre Vannes ?

Oui et non. Quand on est à la maison, on veut gagner tous les matchs. Vannes arrivait en tant que leader avec une très belle équipe. Malgré les conditions climatique­s, si on gagne, je ne pense pas que ça soit immérité non plus, mais on pouvait perdre aussi… On est un peu frustré de ne pas avoir gagné, car ça nous aurait fait du bien au classement et dans la tête. Ce n’est pas une désillusio­n, mais cette victoire aurait permis de laver l’affront d’Aurillac.

Votre coach disait que parfois, votre équipe manquait d’investisse­ment, comment l’expliquez-vous ?

Bonne question. Je ne sais pas l’expliquer… Il y a des fois où on a l’impression que mentalemen­t on n’y est pas et presque qu’on lâche les matchs. À Aurillac, c’est le match où l’on passe complèteme­nt à côté. On menait au score, mais dans les attitudes et l’investisse­ment, on est passé au travers. Il y a eu une remise en question des joueurs et du staff, et on voulait vraiment corriger le tir contre Vannes, et dans l’investisse­ment au moins, on était présent.

La réception de Béziers dans le derby doit avoir une saveur particuliè­re pour l’enfant du club que vous êtes ?

Clairement ! Surtout que Narbonne n’est plus en Pro D2, et c’était le derby de l’Aude. Ces matchs contre eux étaient énormes et on aimait les jouer. Béziers ou Perpignan, vu que ce sont les derbys qu’il nous reste, ce sont des matchs où tu te dis qu’il nous faut la suprématie régionale. On a envie de montrer que nous aussi on existe, face à des clubs que l’on n’aime pas trop recevoir ici, donc ce sont des matchs importants. Christian (Labit) aussi aime cette saveur du derby, et quand on est d’ici comme moi, c’est vrai que ça nous touche un peu plus.

L’absence de public doit vous chagriner on imagine ?

Il y a forcément un peu moins de saveur, surtout à Béziers où ce sont des barjots même dans les tribunes, ils ont une super ambiance, ça on ne peut pas leur enlever. Après, Béziers sans son public, il va leur manquer un truc, donc à nous de jouer les trouble-fête là-bas.

Quels sont vos souvenirs de derby à Béziers ?

J’en ai joué deux ou trois, et ça n’a été que des défaites donc ce ne sont pas de grands souvenirs (rires)… On a jamais été trop loin contre eux… Il y a deux ans on perd de peu, donc on veut briser cette série dès vendredi.

Le bloc Béziers — Mont-de-Marsan constitue-t-il déjà un tournant dans la saison de l’USC ?

(Il hésite) Un tournant, je ne sais pas, mais c’est la fin des matchs aller et il ne va pas falloir s’endormir parce qu’on le voit, derrière ça a gagné le week-end dernier. Les équipes reviennent fort, donc en fonction des résultats, ça peut être un tournant oui. En tout cas, il ne faudra pas se louper, c’est sûr.

Newspapers in French

Newspapers from France