Midi Olympique

La tentation all black pour commencer

AVEC LES ALL BLACKS DANS LA POULE DES BLEUS, LE RÊVE D’UN CHOC IMMENSE EN MATCH D’OUVERTURE PREND FORME. RESTE À SAVOIR SI LES CONSIDÉRAT­IONS SPORTIVES NE FREINERONT PAS LES LOGIQUES DE SPECTACLE.

- Lé. F.

La question ne sera tranchée qu’en février mais, lundi après-midi, elle était déjà sur toutes les lèvres : les poules désormais connues, quelle équipe affrontera le XV de France, en ouverture de la compétitio­n, le vendredi 8 septembre 2023 ? Forcément, la présence de la Nouvelle-Zélande dans la poule des Bleus excite les imaginaire­s. À ce sujet, Claude Atcher, directeur général de cette Coupe du monde 2023, se voulait prudent, lundi : « On pourrait imaginer un match exceptionn­el, qui lancerait la compétitio­n de manière incroyable. Mais il faut garder l’attractivi­té de l’événement de façon linéaire. »

Avant le tirage au sort, Atcher avait pourtant confié dans les colonnes de La Dépêche du Midi

« rêver d’un match d’ouverture France - NouvelleZé­lande pour lancer la Coupe du monde. Ce serait le match idéal ».

Le tirage au sort lui ayant offert cette opportunit­é, ira-t-il au bout de son idée ? Ce lundi, il bottait en touche. « Nous ne savons pas encore quelle sera l’affiche inaugurale. On a des idées, qu’on va partager avec le staff de l’équipe de France. Il sera impliqué dans ce choix, pour décider du premier match. » Car c’est ici un critère à prendre sérieuseme­nt en compte : le staff du XV de France aura son mot à dire sur le choix de cette première rencontre, avant un calendrier qui lui sera par la suite imposé.

Forcément, la question fut donc posée à Fabien Galthié, lundi, quelques minutes après le tirage au sort. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le sélectionn­eur des Bleus n’a pas fermé la porte. « Pourquoi pas ? En rugby, tout le monde aime la Nouvelle-Zélande et les All Blacks. Ce serait un challenge immensémen­t excitant que de les affronter dès le premier match, sur notre sol, dans notre stade. Nous aimons les All Blacks. » Ces louanges appuyées, presque excessives, Galthié les a prononcées lors d’une visioconfé­rence à laquelle le sélectionn­eur néo-zélandais Ian Foster participai­t également. À ces mots, il a largement souri.

Ollivon : « Moi je souhaitera­is que ce soit le match d’ouverture »

Du côté des joueurs, l’idée d’ouvrir le bal face à la Nouvelle-Zélande semble également faire son chemin de séduction. À commencer par Charles Ollivon, lundi soir sur les antennes de RMC.

« Moi je souhaitera­is que ce soit le match d’ouverture, car ça te permet de rentrer tout de suite dans la compétitio­n en termes d’intensité, explique le capitaine des Bleus. Je pense que c’est le top pour bien entrer dedans, et immédiatem­ent. » Tout le monde s’accorde, donc, pour un sommet face aux All Blacks dès la première rencontre ? Pas si simple. Dans ces discussion­s, le président de la FFR Bernard Laporte aura également son mot dire. Et Laporte, qui avait vécu comme sélectionn­eur le fiasco de 2007 avec la défaite inaugurale face à l’Argentine, montrait lundi un enthousias­me bien plus mesuré à l’idée de croiser la route des All Blacks dès le premier match, qui doit tenir une promesse de spectacle mais également lancer une dynamique sportive positive. « En 2007, c’est le staff qui avait choisi l’Argentine et nous avons vu ce qu’il s’était passé (12-17, N.D.L.R.). Nous aurions peut-être mieux fait de prendre l’Irlande… » admettait Atcher, toujours dans La Dépêche du Midi. Avant de positiver. « Si nous voulons être champions du monde, il faudra battre tout le monde. Et regardez les Sud-Africains l’an dernier, ils ont perdu un match contre les Néo-Zélandais et ils finissent champions du monde. Ce n’est pas rédhibitoi­re de perdre un match en poule et parfois, c’est plus avantageux que de finir premier. » Sur ce point, les deux hommes s’accordent. « Pour être champions du monde, il faudra battre tout le monde. »

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