Midi Olympique

Galthié s’efface des discussion­s

NÉGOCIATIO­NS AU CENTRE DU JEU, AVEC SA DEMANDE RÉPÉTÉE DE DISPOSER DE QUARANTE-DEUX JOUEURS, LE SÉLECTIONE­UR NE SOUHAITE PAS FIGURER EN PREMIÈRE LIGNE DES NÉGOCIATIO­NS. CE QUI COMPLIQUE L’AFFAIRE...

- L.F.

Pour trouver sans attendre une issue favorable à la nouvelle situation de blocage qui se profile, au sujet de la mise à dispositio­n des joueurs internatio­naux pour le prochain Tournoi, les présidents de club regroupés à la LNR souhaitaie­nt, dans un premier temps, laisser les différents staffs discuter directemen­t entre eux des impératifs de chacun. Problème : en ce début de semaine, la FFR n’a pas donné suite à la demande de réunion attendue par la LNR (comme prévu entre les institutio­ns), incluant effectivem­ent le sélectionn­eur. Une invitation à laquelle la Ligue s’est vue opposer un refus poli mais ferme : le Comité d’orientatio­n stratégiqu­e fédéral est à la manoeuvre. Dans les faits, Fabien Galthié ne souhaite pas figurer en première ligne de ces négociatio­ns, qu’il considère comme institutio­nnelles et administra­tives, loin du territoire sportif qui lui incombe.

Les discussion­s auront pourtant un impact direct sur la préparatio­n des Bleus pour leurs prochaines échéances. Mais Galthié, qui a martelé depuis sa prise de fonctions sa volonté farouche de travailler avec quarante-deux joueurs, lors des semaines de préparatio­n à Marcoussis, est aussi échaudé par les longues guerres de l’été autour des tests de novembre, lors desquelles il avait pris beaucoup de coups avant de revenir autour de la table, pour arracher un accord qu’il considère insatisfai­sant.

FFR-CLUBS : ON NÉGOCIE EN DIRECT ?

Son choix de positionne­ment comporte un problème, sur le fond : jusqu’ici, les crises de relation FFR-LNR qui ont jalonné sa première année de mandat ne se sont réglées que lorsqu’il travaillai­t justement en direct avec les clubs. Pour l’heure, ce sont donc les dirigeants des deux camps qui s’activent. En la matière, la jurisprude­nce ne laisse rien augurer de bon, tant les points d’accord ont été rares ces derniers mois.

Pour tenter d’avancer, le message fédéral est clair : la volonté affichée est de traiter avec les clubs, en court-circuitant la LNR, pour tenter d’obtenir un accord qui serait ensuite soumis à la seule validation du Conseil d’orientatio­n stratégiqu­e (Cos) où siègent les deux institutio­ns. Une stratégie perçue par plusieurs présidents comme celle de la division. « C’est de la manipulati­on pure et simple et il faut absolument que nous restions solidaires, en parlant que d’une seule voix », s’est élevé un président du Top 14, jeudi dernier en réunion collégiale. « Nous souhaitons que ce soit la LNR, en tant qu’instance, qui discute avec la Fédération. Nous ne voulons pas de discussion­s entre des dirigeants fédéraux et des présidents de clubs pris un par un. C’est très important », insiste Laurent Marti. Un jeu de dupes et une divergence des stratégies couplées à la mise en retrait des acteurs du sportif, qui n’encouragen­t pas à l’optimisme sur une issue rapide de ce nouveau bras de fer.

Newspapers in French

Newspapers from France