« Mon premier triplé avec l’UBB ! »
SANTIAGO CORDERO (Ailier de Bordeaux-Bègles) A SIGNÉ UN SUPERBE TRIPLÉ LA MÊME SEMAINE QUI L’A VU PROLONGER SON CONTRAT AVEC LE CLUB BORDELAIS.
Vous avez activement participé au 47-8 de l’UBB face à Newport. Quelle sensation conservez-vous de cette soirée ?
On a gagné un match vraiment décisif parce que la semaine dernière, on s’était imposés à l’extérieur, mais on n’était que sixième. On sentait qu’on devait absolument prendre un bonus à domicile contre Newport pour monter au classement. La semaine passée, on avait le sentiment d’avoir gagné sans très bien jouer. Cette semaine, on devait donc marquer beaucoup d’essais.
Vous nous avez impressionnés avec votre petit crochet intérieur sur votre premier essai pour éviter le défenseur qui revenait plein fer. Que pouvez-vous nous dire ?
Sincèrement, je ne peux pas vous expliquer grandchose. C’est l’instinct, qui m’a poussé à faire ça. Quand je prends le ballon, je ne pense pas, je joue.
Et sur le troisième essai quand Matthieu Jalibert vous a servi pour une longue course….
J’ai l’habitude de suivre tout le temps le ballon. Et j’ai vu que Matthieu Jalibert commençait à courir et à percer, je l’ai suivi à lui et j’ai pu prendre le trou et me retrouver en un contre un.
Vous réussissez un triplé, juste après avoir prolongé votre contrat avec l’UBB…
L’UBB, c’est un club incroyable. J’aime le staff, j’aime les joueurs. J’ai estimé que la meilleure option pour moi, c’était de rester à Bordeaux-Bègles. Vous savez, avec la Covid les temps sont très difficiles et c’est déjà pas mal d’avoir un club. J’apprécie Bordeaux, et mon épouse aussi.
Quel est votre meilleur souvenir depuis votre arrivée à l’UBB en 2019 ?
Je me souviens d’un match contre Lyon à ChabanDelmas la saison dernière, où j’avais marqué un bel essai. Ça reste mon moment le plus fort depuis que je suis ici. (en février 2020, il avait surgi à l’intérieur du demi de mêlée Maxime Lucu pour une course de 40 mètres, N. D. L. R.)
En plus, vous revenez tout juste du TriNations joué en Australie, une situation qui n’est jamais facile à gérer, non ?
Oui, ce fut un voyage très dur. Sept semaines d’absence, ce n’est pas facile sur le plan mental. Et en plus, je n’ai pas beaucoup joué, 130 minutes environ. Une fois titulaire et deux fois remplaçant. Ceci dit, j’ai participé comme remplaçant, à la victoire historique contre la Nouvelle-Zélande, j’ai aussi fait match nul contre les Wallabies. Ce fut au final, un bon Tri-Nations. Je n’avais pas été pris pour la Coupe du monde en 2019, je m’y attendais car j’étais en Europe, et étais déjà très heureux d’avoir été rappelé. Je devais regagner ma place.
De qui êtes-vous le plus proche au club ?
Je suis proche de tout le monde. J’essaie d’être très sociable. Disons que je me sens très à l’aise avec Nans Ducuing, Jean-Baptiste Dubié ou Maxime Lucu. Quand je suis arrivé, je ne connaissais personne. Il n’y avait pas d’Argentin. Mais ça ne me gênait pas. Je suis un homme qui aime les challenges et je voulais m’intégrer.
Aviez-vous le sentiment d’arriver dans un club qui joue devant le public le plus fourni du Top 14 ?
Oui, c’est incroyable. Les supporters nous manquent beaucoup en ce moment. Mais on sent leur soutien via internet quand on lit tous les messages de soutien qu’ils nous envoient.
Était-ce votre premier triplé en Top 14 ?
Oui, en Top 14 c’était la première fois. Avec Exeter en Angleterre, je n’avais pas fait plus que des doublés.
Ce triplé était-il donc le premier de votre carrière ?
Non, j’ai réussi un triplé avec les Pumas contre le Paraguay et aussi dans une rencontre avec mon club d’origine en Argentine : Regatas de Bella Vista.