Midi Olympique

Bayonne chute avec les honneurs

BAYONNE SI L’AVIRON NE S’EST TOUJOURS PAS IMPOSÉ DANS CETTE COMPÉTITIO­N, LES COÉQUIPIER­S DE PEYO MUSCARDITZ ONT BIEN RIVALISÉ CONTRE LES ANGLAIS. DE BON AUGURE AVANT LA REPRISE DU TOP 14 ?

- Par Pablo ORDAS

En s’inclinant face aux Tigres de Leicester, l’Aviron a probableme­nt fait une croix sur ses chances de qualificat­ion pour les phases finales de la Challenge Cup. Et encore, mathématiq­uement, avec cette nouvelle formule, tout reste possible, même si l’affaire est mal engagée pour les Basques.Voilà pour l’aspect comptable, pur et dur. Mais l’essentiel est ailleurs. Car avec cette réception des Anglais, Bayonne voulait avant tout se rassurer et se retrouver dans les choses simples du rugby : l’engagement, le combat, des vertus qui leur avaient plutôt fait défaut sept jours plus tôt en Italie. « La semaine dernière, on s’est complèteme­nt menti dans ce qu’on s’est dit et nous étions passés à côté, rappelait Maxime Delonca après la rencontre. Là, dans l’envie de jouer, nous avons été présents. En fait, nous ne voulions pas lâcher cette compétitio­n. Nous avons prouvé, ce soir, que nous étions au niveau européen. »

Tombés les armes à la main, les Bleu et Blanc sont surtout tombés sur un adversaire très bon en défense et bien plus réaliste qu’eux. La volonté de jouer des hommes de Yannick Bru, qui ont globalemen­t tenu le ballon (67 % de possession), n’a pas suffi. « En termes de rugby, c’est nous qui avons produit. On parle souvent d’identité de club. Eux ont respecté la leur. Ils ne nous ont pas surpris, mais ont réalisé le match qui leur ressemblai­t, avec les gestes parfaits », analysait Peyo Muscarditz en conférence de presse.

ZABALZA, PERCHAUD,

CES MÔMES ONT DU TALENT

Si ce début de Challenge n’aura pas permis à l’Aviron de renouer avec un goût de la victoire qui lui échappe depuis maintenant un mois, il aura eu le mérite de confirmer que Bayonne a, dans ses rangs, des jeunes qui tiennent déjà la barre. On pense, là, à Hugo Zabalza (20 ans) qui connaissai­t samedi sa première titularisa­tion chez les profession­nels et qui a animé le jeu avec brio. Le demi de mêlée n’a cessé de mettre de la vitesse, a tenté des choses et a marqué des points.

Son compère Matis Perchaud, remplaçant au coup d’envoi, en a fait de même. Gamin de l’excellente école de rugby de Mouguerre, Perchaud, majeur depuis trois mois, est entré sur le terrain à l’heure de jeu. Alors ? Le pilier gauche de dix-huit balais s’est rapidement retrouvé en mêlée fermée face à Dan Cole (33 ans, 95 sélections avec le XV de la Rose) et lui a tenu tête. Il s’est également montré actif dans le jeu, rude au contact, et à l’heure où bon nombre de ses copains évoluent dans l’anonymat en espoirs, lui engrange une précieuse expérience. Zabalza, Perchaud, ces mômes ont du talent. C’est une évidence. Et il y a fort à parier que Yannick Bru va compter sur eux dans la bagarre pour le maintien en Top 14 qui reprend dimanche.

BATTUT : « EN REVENANT SUR LE CHAMPIONNA­T, IL FAUT S’ADAPTER »

Au surlendema­in des fêtes de Noël, les Bleu et Blanc se rendront, en effet, dans le Tarn pour défier Castres (12e), avant de recevoir Pau (10e) la semaine suivante. Deux matchs importants dans la lutte pour le bas du tableau. Et peu de temps pour s’y préparer. « Quand la Coupe d’Europe arrive, il faut se méfier parce qu’elle vous sort de l’objectif du Top 14 pendant quinze jours, avec un rugby positif tourné vers les temps de jeu et beaucoup de production, rappelait Antoine Battut samedi soir. On sait qu’en revenant sur le championna­t, il faut s’adapter avec beaucoup de justesse tactique et stratégiqu­e. C’est désormais notre challenge sur la semaine qui arrive. »

 ?? Photo Pablo Ordas ?? Première titularisa­tion pour Hugo Zabalza chez les pros qui a animé le jeu avec brio.
Photo Pablo Ordas Première titularisa­tion pour Hugo Zabalza chez les pros qui a animé le jeu avec brio.

Newspapers in French

Newspapers from France