Grenoble à la traîne
PREMIÈRE DÉFAITE À DOMICILE POUR LES GRENOBLOIS QUI SE TRAÎNENT DANS LA DEUXIÈME PARTIE DU CLASSEMENT.
L’absence de Grenoble en haut du classement était une des interrogations de ce début de saison, mais il était encore tôt pour tirer des enseignements de ce retard à l’allumage, d’autant plus qu’il est parfois bien difficile de lire correctement un classement avec les reports incessants de matchs. Il convient parfois d’attendre la mise à jour des calendriers avant de faire des prédictions dignes d’un voyant de pacotille. Il était alors urgent de ne pas s’inquiéter pour les Isérois, solides troisièmes la saison dernière au moment de l’arrêt des compétitions, car ils comptaient deux matchs en moins et pouvaient s’appuyer sur une invincibilité à domicile depuis août 2019. Cette défaite face à Biarritz marque donc un coup d’arrêt et force maintenant à s’interroger sur les capacités des hommes de Stéphane Glas à raccrocher le bon wagon. Le manager du FCG ne voulait plus parler des six premières places après cette désillusion à domicile : « Mentalement on est un peu marqué car c’est une défaite à domicile. Nous étions déjà dans une situation compliquée pour une équipe qui veut jouer la qualification. On reste en bas de tableau, certes avec un match en retard à domicile. Aujourd’hui, on n’est pas dans une position pour parler de qualification. Il faut que l’on sorte de cette spirale, que l’on arrête avec cette pression négative quand on rentre sur le terrain que l’on traîne car nous n’avons pas fait un bon premier bloc. Depuis, on n’arrive pas à se lâcher sur le terrain. » Le constat était sans appel pour Stéphane Glas qui a « senti une équipe en stress dès les premières minutes de la rencontre ».
ORIOLI : « NE NOUS ENTERREZ PAS »
Et même si le score est serré, personne n’était dupe dans le camp isérois. La victoire des Biarrots était largement méritée et le talonneur Jean-Charles Orioli était le premier à reconnaître que l’affaire aurait pu être pliée dès la pause. Mais cet échec, le troisième consécutif, ne doit pas faire oublier que l’on n’est pas encore à mi-parcours dans ce long championnat de Pro D2, comme le soulignait l’ancien rochelais : « C’est très dur pour le groupe de perdre ce match-là. Il va vite falloir se concentrer sur ce qui va arriver car ça va être compliqué si on commence à se morfondre. Si on gagne à Soyaux, ça peut nous relancer donc on va essayer d’aller y gagner, peu importe ce qui s’est passé aujourd’hui ou la semaine dernière, on va se concentrer sur le prochain match. On n’est pas une équipe qui va attendre que ça se passe. On va se remobiliser pour aller chercher des points à Soyaux. On croit que l’on peut y faire un bon match. Pour l’instant, les résultats ne nous permettent pas d’être plus ambitieux que ça. On s’est promis d’aller y faire un bon match. Il reste quand même beaucoup de matchs donc ne nous enterrez pas trop vite. »
Ce déplacement à Soyaux-Angoulême, juste avant Noël, pourrait être un beau cadeau pour réduire l’écart sur les candidats à la qualification. Pour l’instant, les Grenoblois comptent dix points de retard mais Nevers n’a pas de joker dans sa manche alors que Provence Rugby ne compte qu’un seul match à rattraper. Et il se trouve que c’est la rencontre face aux Grenoblois au stade des Alpes qui n’avait pas pu se jouer en raison de la neige. Alors même si Grenoble a clairement pris du retard sur son objectif, les raisons d’espérer existent. Attention tout de même à Soyaux-Angoulême qui s’est refait une santé à domicile depuis l’arrivée de Vincent Etcheto à la tête de l’équipe.