Midi Olympique

Biarritz fait plonger le FCG

BIARRITZ EN METTANT UN TERME À LEUR MAUVAISE SÉRIE, LES BASQUES ONT FAIT SOMBRER LES ISÉROIS DANS UNE CRISE QUI NE DISAIT JUSQU’ALORS PAS SON NOM, OÙ IL SERA URGENT DE REGARDER DANS LES RÉTROVISEU­RS.

- Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

On vous fera grâce des souverains poncifs qu’on ressert habituelle­ment dans ces rencontres entre équipes dans le doute, où l’on parle régulièrem­ent d’hormones, d’honneur, d’envie. Car d’envie, il ne fut même pas question jeudi soir sur la pelouse du stade des Alpes, où la différence de niveau s’est avérée frappante entre des Grenoblois sans solutions et des Biarrots qui ont fait ce qu’ils voulaient de la défense iséroise pendant toute la première période. « Il n’y a rien à dire, soufflait après coup le capitaine du FCG Clément Ancely. Leur jeu largelarge nous a mis à mal en première mi-temps, on a été constammen­t sur le reculoir, on est mené rapidement de 12 points… Ils marquent deux essais mais vont quatre fois dans notre en-but, avec un essai qui est refusé pour pas grand-chose… Nous, on revient un peu au forceps sur la fin mais il n’y a pas photo, on a été dominé. » Un plan de jeu dont on aurait aimé écrire que les Biarrots l’ont respecté à la perfection lors de cette guerre-éclair qui leur permit de contrôler le match en s’octroyant une avance suffisante…

Sauf que ces derniers avouaient eux-mêmes que leurs belles intentions devaient davantage au moins autant circonstan­ces qu’à l’observatio­n de l’adversaire. « Les consignes étaient qu’on reprenne un peu du plaisir, qu’on joue au rugby, racontait tout simplement l’ailier Yohann Artru. Cela faisait un mois qu’on s’enfermait dans des schémas, et on s’y perdait un peu. Qu’on gagne, qu’on perde, on voulait au moins donner une image d’un Biarritz olympique joueur. Comme Grenoble est une équipe très compacte, on a essayé de la contourner, cela nous a réussi en première mi-temps. C’est bien, j’espère que c’est le début d’une nouvelle dynamique. »

LE FCG CRAINT LE PIRE À ANGOULÊME

Pour le BO, on n’en doute pas une seconde, puisque les Basques pourront se déplacer à Oyonnax sans avoir rien à perdre, une semaine après avoir réalisé « leur match référence contre une grosse équipe à l’extérieur », à en écouter Artru. Quant aux Grenoblois, malheureus­ement, c’est une autre paire de manches… Car si les hommes de Stéphane Glas entretenai­ent jusqu’alors l’illusion d’une remontada en fin de saison en s’accrochant comme à une bouée à leur invincibil­ité à domicile depuis le mois d’août 2019, cette défaite va nécessaire­ment obliger les Alpins à revoir leurs plans, et commencer à parler de maintien…

Des dispositio­ns particuliè­res dont on ignore si les Grenoblois en seront en mesure de les afficher dès ce mardi à Angoulême, où Ancely redoutait que lui et ses partenaire­s « prennent très cher en montant là-bas l’esprit déjà tourné vers les fêtes de Noël ». Or, en ces temps troublés où la nomination de Fabien Gengenbach­er à la place de Stéphane Glas la saison prochaine (lire en page Cris) donne quelque peu l’impression d’un cautère sur une jambe de bois, il est permis d’en douter…

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Photo Icon Sport À l’instar de Dave O’Callaghan, les Biarrots n’ont pas tremblé face aux Grenoblois et réalisent ainsi une belle opération à l’extérieur.

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