Midi Olympique

Les Montois se donnent de l’air

FACE À UN ADVERSAIRE AMBITIEUX, LES MONTOIS ONT CONFIRMÉ LEUR PROGRESSIO­N GRÂCE À UN PACK DOMINATEUR.

- Par Pierre BAYLET

Patrick Milhet, le manager montois, le rappelait après le match : « On parle toujours du Stade montois pour son jeu offensif, mais il ne faut pas oublier que, depuis les années 2000, c’est d’abord son paquet d’avants qui a souvent fait trembler ses adversaire­s. » Et de se réjouir de la prestation de son huit, grand artisan de cette victoire ô combien importante dans l’optique du maintien. Au vrai, c’est en première période que la domination landaise a été la plus significat­ive, avec plusieurs ballons chapardés à l’alignement provençal, une mêlée conquérant­e, et quelques portés dévastateu­rs qui auraient mérité meilleur sort. Une domination sans partage au point que les Aixois ont dû, pour cause de fautes répétées, jouer trente minutes à quatorze sur l’ensemble du match. Et s’il y a des choses à redire de cette victoire landaise, elles tiennent justement dans ce paradoxe d’avoir tremblé jusqu’au bout malgré ces trois supériorit­és numériques, ce dont le manager montois ne disconvien­t pas : « S’il y a lieu d’être satisfait de pas mal de secteurs ce soir, je regrette quand même que nous n’ayons pas su traduire offensivem­ent la mainmise de nos avants et que nous n’ayons pas su, non plus, mieux exploiter des ballons de récupérati­on en allant chercher les espaces extérieurs, ou ces deux mêlées jouées en double supériorit­é numérique (pour cause de carence, N.D.L.R.) où nous aurions dû trouver des solutions de marque au large. »

À CARCASSONN­E SANS PRESSION

Sûrement parce qu’il manque encore à ces Montois convalesce­nts un soupçon de précision et un brin de confiance en eux. Et comme ce sont les points engrangés qui permettent de retrouver de la sérénité, ils se contentero­nt bien pour l’instant de cette victoire, troisième résultat positif d’affilée, qui ouvre d’autres perspectiv­es au moment d’aller à Carcassonn­e pour la première de leurs trois rencontres en retard. « Il nous faut tenter de poursuivre cette série positive dès mardi », ajoutait le coach jaune et noir, qui sait que le challenge ne s’annonce pas aisé. Mais en y regardant bien, ce sont peut-être les Carcassonn­ais qui auront le plus de pression dans ce face-à-face. Peut-être l’occasion pour les coéquipier­s de Christophe Loustalot de se lâcher enfin.

Les Aixois, de leur côté, auront le temps, en attendant la reprise de janvier et la réception de l’Usap, de réfléchir à leur prestation dans les Landes. À n’en pas douter, le staff provençal aura moyennemen­t goûté la prestation de son pack dans le domaine de la conquête, et l’indiscipli­ne chronique de son groupe, responsabl­es à parts égales de ce voyage à zéro point.

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