« Reprendre à huis clos, à quoi bon ? »

Président de Pontarlier (Fédérale 2)

« Sportivement, la question de la reprise ne se pose pas : le plus tôt sera le mieux. J’étais encore avec mes joueurs ce matin, ils trépignent d’impatience de rejouer car ce sont des passionnés et cela fait deux mois qu’ils n’ont pas joué. Après, il y a d’autres réalités : la première, c’est celle des conditions sanitaires. Et la troisième, c’est celle du huis clos : reprendre à huis clos, à quoi bon ? Déjà, c’est triste et ensuite c’est risqué pour nos finances. Pour chaque réception, nous organisons des repas d’avantmatch de plus de 100 personnes qui nous rapportent une manne non négligeable. Financièrement, nous tenons bon pour l’instant car nous avons un peu de trésorerie d’avance. Et nous restons à l’équilibre car tout est gelé : nous n’avons pas d’entrées d’argent, mais nous n’avons pas de sorties non plus : notre plus gros poste de dépense sont les déplacements. Or, il n’y en a pas en ce moment. Nos joueurs n’ont pas de salaires fixes, ils sont simplement défrayés en indemnités kilométriques ou payés à la feuille de match. Seul notre entraîneur perçoit un salaire fixe, mais il est en chômage partiel. Je tiens également à remercier nos sponsors, qui nous sont restés fidèles malgré le contexte difficile qu’ils traversent. Seulement, il ne faudrait pas que cette situation dure trop longtemps. Car nous ne sommes pas non plus assis sur un trésor de guerre et si cette situation dure trop longtemps, on risque d’avoir de la casse…»