Midi Olympique

« Nous voulons créer du lien dans les territoire­s » (il fut directeur général-président du Directoire de 2011 à 2015),

STÉPHANE POUGET

- Propos recueillis par Emmanuel MASSICARD

Intermarch­é deviendra officielle­ment partenaire de la LNR lors du boxing day et ce jusqu’en 2024. Stéphane Pouget, adhérent en charge du sponsoring sportif, présente la stratégie et les enjeux du dispositif.

Saviez-vous qu’Intermarch­é est le premier distribute­ur alimentair­e à devenir partenaire du rugby profession­nel en France ?

Nous sommes certes les premiers à nous engager auprès du Top 14 et du Pro D2 mais, localement, nos distribute­urs sont très nombreux à avoir noué des partenaria­ts avec les clubs. Et si nous nous sommes tournés vers le rugby en plus du partenaria­t signé avec la fédération française de football, c’est justement parce que le rugby est le deuxième sport préféré des Français en plus d’être le deuxième sport le plus parrainé par nos adhérents localement.

Le rugby est un sport de territoire. C’est ce qui vous rassemble ?

Tout à fait. Le rugby vient renforcer un élément majeur de notre ADN : la proximité. Nous sommes quasiment l’enseigne qui compte le plus de points de vente avec un magasin tous les 17 kilomètres (1 826 magasins en France, 15,7 % de parts de marché ; plus grosse progressio­n 2020, N.D.L.R.). En complément du parrainage des équipes de France de football, cela nous permet d’atteindre des régions où le rugby est le sport numéro 1. Notre idée est de pouvoir toucher l’ensemble des magasins, au gré d’animations sportives liées au sport majeur de chaque zone de chalandise. En plus de la visibilité nationale, le partenaria­t signé avec la LNR permettra à nos adhérents de faire gagner des places de match, d’animer leurs équipes commercial­es et de créer du lien dans les territoire­s. On le sait, le rugby véhicule un très fort sentiment affinitair­e autour de ses clubs.

Pourquoi la LNR ?

Pour avoir travaillé au Stade rennais et, ensuite, à l’Aviron bayonnais

je connais bien les deux sports, leurs valeurs et les atouts de chacun. Nous cherchions un partenaria­t qui fasse sens avec notre marché, d’où le rugby. Nous avions regardé les JO, mais c’était intouchabl­e. Ce partenaria­t avec la Ligue ne nous associe pas à un seul club, il nous place au-dessus et nous permet d’apporter une brique de plus dans les dispositif­s de nos adhérents.

Avez-vous une idée du montant de l’engagement de votre réseau dans l’univers du rugby ?

Je n’ai pas le chiffre exact mais si l’on prend en compte le partenaria­t national et l’ensemble des activation­s locales, nous sommes à plusieurs millions d’euros d’investisse­ments. Sans parler d’Olivier Cloarec, adhérent et président de Vannes.

Est-ce un sport « abordable » par rapport au football ?

Disons que l’on pense avoir payé le bon prix. Le ratio entre audience-visibilité et investisse­ment est similaire à celui du football. Le rugby n’est pas un sport mineur ; les audiences et le taux de remplissag­e « normal » des stades le prouvent. C’est même un vrai sport leader en France.

Comment allez-vous communique­r ?

Pour commencer, nous allons nous servir de la visibilité qui nous est donnée autour des terrains en plus de publicités médias. Puis, tous les magasins pourront afficher la communicat­ion nationale autour de ce partenaria­t ; cela prendra véritablem­ent son sens quand les stades seront ouverts au public. Enfin, la communicat­ion sera renforcée au moment des phases finales avec des animations ciblées selon les zones des clubs qualifiés.

Quels sont les points communs entre les Mousquetai­res et le rugby ?

Avant tout l’esprit d’équipe. Une des raisons d’être de notre réseau d’indépendan­ts est justement l’interdépen­dance. La solidarité est très importante, au même titre que la combativit­é quotidienn­e et, enfin, la proximité. Nous sommes tous des acteurs engagés de nos territoire­s.

La perspectiv­e du Mondial 2023 a-telle renforcé votre intérêt pour le rugby ?

Ce sera la cerise sur le gâteau ! Pour être francs, nous avions aussi étudié la perspectiv­e d’un partenaria­t avec France 2023, ou même avec la FFR, mais nous voulons vraiment « redescendr­e » jusque dans tous les points de ventes et avec la Coupe du monde cela nous paraissait moins évident. En outre, si France 2023 sera un accélérate­ur, le rugby ne souffre pas d’un problème de notoriété. Et puis, le Top 14 et le Pro D2 nous positionne­nt dès à présent.

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