Revol favori, Pontneau, Fonteneau et Tingaud candidats ?
LA FÉDÉRATION DEVRAIT REFUSER LE REPORT DEMANDÉ PAR LA LNR DES ÉLECTIONS POUR LA PRÉSIDENCE DE LA LIGUE. DU COUP, LA CAMPAGNE SE LANCE EN CETTE FIN D’ANNÉE. ET NE DEVRAIT DURER QUE TROIS MOIS.
Tout d’abord, il faut commencer par connaître la date. Et pour le moment elle n’est pas définie précisément. Ce jeudi, lors de l’assemblée générale financière, les clubs ont par vote à bulletins secrets (57 voix pour, 14 abstentions, 2 contres) demandé officiellement à la FFR une modification des statuts et un report des élections à la présidence de la LNR à la mi-juillet. Une demande qui fait suite à celle de l’UCPR (syndicat des clubs), il y a dix jours mais qui n’a que très peu de chance d’aboutir. En effet, la fédération et notamment son président Bernard Laporte, n’ont aucune envie de prolonger les relations pour le moins tendues avec l’actuelle équipe dirigeante et ce n’est pas les discussions actuelles - ou plutôt l’absence de discussions - sur la mise à disposition des internationaux qui vont démontrer le contraire. Si jamais la FFR devait interférer en faveur de la LNR, il lui faudrait organiser avant la mi-janvier une assemblée générale extraordinaire afin de modifier les statuts. Mais après avoir fait passer le message que la fédération s’opposerait à une demande de troisième mandat pour Paul Goze, tout porte à croire que le président de l’UCPR, Alain Carré qui doit appeler Laporte cette semaine afin de connaître sa position officielle, se verra opposer une fin de non-recevoir.
REVOL VEUT RENCONTRER LAPORTE
Les élections devront donc se dérouler au premier trimestre 2021. Tout au plus, le ministère des Sports a permis à la LNR de les laisser glisser jusqu’à fin avril. Ce weekend, on indiquait dans l’entourage de la Ligue qu’elles devraient se dérouler avant la fin mars. Avec quels candidats ? Lundi dernier s’est tenue à Bordeaux une réunion de douze des présidents de Top 14. Seuls Agen et Montpellier n’avaient pas été conviés. Un nom a fait consensus pour être le candidat de ce groupe : Pierre-Yves Revol, patron de Castres et ancien titulaire du poste de 2008 à 2012. Ce dernier, actuel membre du comité directeur, ne s’est pas déclaré candidat mais n’aurait pas dit non. Il aurait émis au moins une condition : rencontrer le président de la FFR, afin d’aplanir les relations entre les deux institutions. Une rencontre pourrait avoir lieu très prochainement. Seulement, comme pour les élections fédérales, celles pour la LNR pourraient mettre sur la ligne de départ plusieurs candidats.
D’abord, les 30 clubs professionnels sont appelés à élire les 24 nouveaux membres du prochain comité directeur et notamment les six représentants du Top 14, les 4 du Pro D2 ainsi que les 4 personnalités qualifiées. Les autres membres étant soit nommés par la FFR (4 personnes), soit des représentants des différents syndicats (clubs, entraîneurs, joueurs). Ensuite ces 24 personnes élisent à leur tour dans un scrutin uninominal à deux tours leur président.
Or, d’autres présidents de Top 14 font savoir en coulisses qu’ils pourraient être intéressés par un poste au comité directeur. A minima. Le nom du Palois Bernard Pontneau revient avec insistance depuis quelques semaines, et celui de l’Agenais Jean-François Fonteneau a été glissé par un président d’un club de Pro D2. Les deux n’ont pas pris position pour le moment publiquement. Autre candidat potentiel, Alain Tingaud qui veut s’inscrire dans la continuité de Paul Goze et défendre son bilan. Membre du comité directeur, il est également présent au comité d’orientation stratégique, l’organe commun Ligue-Fédération, censé gérer les relations des deux institutions.