Midi Olympique

La « fierté » agenaise, malgré tout

- M. D.

Soyons clairs : on s’attendait, avant le coup d’envoi, à ce que les Agenais, lanternes rouges du championna­t et secoués depuis peu par de sérieux problèmes extra-sportifs, soient humiliés par ce Racing très conquérant depuis plusieurs semaines. Alors, si les coéquipier­s du troisième ligne centre, Samuel Nollet, excellent sur match, ont sans surprise encaissé plus de quarante points dans les Hauts-de-Seine, ils ont, malgré tout, montré un visage séduisant dans le 92.

N’ayant rien à perdre à Nanterre, les Lot-et-Garonnais n’ont jamais baissé les yeux, défendant de manière efficace en première période, jouant les ballons de récupérati­on à bon escient et poussant même, après trente minutes, les coéquipier­s de Maxime Machenaud dans leurs derniers retranchem­ents. En conférence de presse, le manager Régis Sonnes expliquait : « Le mot fierté fut l’un des mots-clés de notre préparatio­n et pendant trente minutes, nous avons été à la hauteur de l’événement. Finalement, tout ça est plutôt positif : on n’a jamais fermé le jeu et, sans certaines faiblesses en conquête directe, on aurait même pu espérer un score moins lourd. » Portés par une mêlée surpuissan­te, le talent de Kurtley Beale ou l’explosivit­é de Juan Imhoff, les Racingmen sont néanmoins parvenus à l’heure de jeu à faire exploser le verrou agenais, encore trop tendre pour répondre à la puissance d’une armada comme celle du Racing. À la fin, le deuxième ligne Victor Moreaux expliquait : « Nous n’allons pas être champions du monde mais on ne baisse pas les bras. Depuis quelques semaines, tout le monde nous crache dessus et on veut montrer qu’on vaut davantage : nous avons quand même rivalisé pendant trente minutes avec l’une des meilleures équipes d’Europe. »

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