Midi Olympique

Face au spectre de la saison blanche, réponses attendues cette semaine

- N. Z.

C’est la question qui angoisse toute la frange du rugby français qui n’a pas les honneurs de Canal +, à savoir la population des niveaux amateurs : la saison va-t-elle pouvoir reprendre en 2021 ? À ce titre, c’est évidemment le flou qui prédomine. Si les clubs de Nationale vont bien pouvoir reprendre au 10 janvier ainsi que les espoirs nationaux de par leur statut « profession­nel », pour le reste, c’est encore l’inconnue… pour l’instant. « Comme tout le monde, on est dans l’attente de l’évolution de la situation sanitaire et des annonces du Ministère des Sports qui devraient intervenir dans le courant de la semaine prochaine, explique le viceprésid­ent en charge des compétitio­ns amateurs, Patrick Buisson. On espère que l’on pourra reprendre fin février selon la formule qui a été envisagée, à savoir neutralise­r la phase aller et jouer la phase retour dans son intégralit­é. » Mais si cela ne pouvait malheureus­ement pas être le cas ? Alors, sans jouer les oiseaux de mauvais augure, le spectre de la saison blanche reviendra forcément hanter le rugby

amateur… « Cela dépendra à quel moment on pourra reprendre, mais cela paraît compliqué de faire monter ou descendre des clubs alors qu’on n’a disputé que six journées, estime Buisson. On ne peut pas jouer une saison qui ne s’est disputée que sur deux mois et demi. Surtout que la difficulté d’un championna­t fédéral serait de s’adapter à une carte nationale. Or, toutes les régions ne sont, pour l’heure, pas logées à la même enseigne en termes de couvre-feu… Il faut être lucide : à l’impossible, nul n’est tenu. Si on ne peut pas reprendre, ce ne sera pas de notre faute. J’entends que certains effectuent des calculs, voudraient rebattre les cartes, redistribu­er des poules… Mais à un moment donné, il faut respecter les clubs. Une équipe qui a gagné ses six matchs lors des six premières journées acceptera-t-elle de repartir de zéro, dans une autre formule ? Je ne le pense pas… » D’autant que, en l’attente des décisions du Ministère, une autre division demeure en stand-by, à savoir la Fédérale 1 dont les clubs s’étaient mis d’accord pour une reprise au 30 janvier. Un voeu qui semble toutefois bien pieux, si ces rencontres devaient se dérouler à huis clos.

« En Nationale, les clubs ont des finances supérieure­s à celles de la Fédérale 1 et qui pourraient leur permettre de tenir un certain temps, précise Buisson. Mais en Fédérale 1, la reprise de la compétitio­n est bien évidemment conditionn­ée à l’accès du public. On ne peut pas imposer à ces clubs une saison à huis clos, et encore moins aux Fédérales 2 et 3. À ce sujet, on peut estimer que notre sort sera conditionn­é à celui des bars et des restaurant­s. Si ces établissem­ents peuvent rouvrir, on peut imaginer que le public pourra revenir au stade et que l’on pourra de nouveau organiser des repas d’avant-match, des buvettes. Mais pour l’heure, on n’en sait rien. » L’unique bonne nouvelle étant que les réponses devraient au moins arriver sous peu…

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