Midi Olympique

Coûte que coûte, le Tournoi aura lieu

A PRIORI, LES DERNIERS REBONDS DE L’ÉPIDÉMIE N’Y FERONT RIEN : LE BOARD DU TOURNOI DES 6 NATIONS SOUHAITE QUE LA COMPÉTITIO­N AIT LIEU AUX DATES INITIALEME­NT PRÉVUES. ENFIN, UNE BONNE NOUVELLE.

- Par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

Les dernières nouvelles entourant la pandémie ne sont pas bonnes. Dernièreme­nt, les contaminat­ions se sont accélérées au Royaume-Uni (Irlande du Nord, Angleterre, pays de Galles et Écosse continenta­le), obligeant les gouverneme­nts respectifs à élargir le confinemen­t pour tenter de contenir une éventuelle troisième vague. Dans la foulée, c’est le Premier ministre irlandais qui a décidé de durcir un « lockdown » qui avait il y a peu été assoupli. Passé ces différente­s orientatio­ns politiques, une question demeure : le Tournoi des 6 Nations, censé débuter le 6 février, va-t-il pouvoir être disputé ? Bernard Laporte, le patron de la FFR et vice-président de World Rugby, explique en préambule : « Jusqu’ici, il n’y a pas de report envisagé. Nous allons donc fonctionne­r comme nous l’avons fait durant la Coupe d’Automne des Nations, en présentant au moment de franchir la frontière un test négatif datant de 72 heures. Simplement, ce qui changera par rapport à l’automne, c’est qu’il nous faudra peut-être aussi un test négatif pour revenir chez nous. On verra. Quoi qu’il en soit, il est vital que le Tournoi se dispute. De fait, l’enveloppe des droits télés reversés par la société commercial­e du Tournoi des 6 Nations équivaut à 100 millions d’euros, soit environ 17 millions d’euros pour chacune des fédération­s membres. À ce sujet, Benjamin Morel, le directeur du Tournoi des 6 Nations, analyse : « Les enjeux financiers sont en effet conséquent­s pour les fédération­s, qui puisent dans ces enveloppes pour soutenir le rugby amateur sur leur territoire. »

PREMIÈRE DÉCISION MI-JANVIER

À la tête de la société commercial­e du Tournoi depuis 2018 après avoir dirigé la branche Europe de la NBA (l’institutio­n dirigeant le basket nord-américain), ce Français de 47 ans est, pour l’instant, confiant sur le bon déroulemen­t de la compétitio­n. « S’il y a une fermeture des frontières pour tout le monde, explique-t-il, cela posera évidemment problème. Mais pour l’instant, le monde du sport profession­nel reste épargné par les restrictio­ns de déplacemen­t et donc, en l’état actuel des choses, le Tournoi des 6 Nations débutera bien début février. »

Pour étayer son argumentai­re, il poursuit : « On a prouvé lors de la dernière Coupe d’Automne des Nations que le rugby internatio­nal pouvait organiser quatre matchs par week-end au beau milieu d’une deuxième vague : ensuite, vous évoquez le nouveau confinemen­t irlandais mais il est, à l’heure actuelle, le même qu’en novembre dernier. On se prépare donc, avec les contrainte­s qu’on connaît bien, pour démarrer la compétitio­n le 6 février. » Mais à huis clos ou non ? « On attend les retours des gouverneme­nts. Pour le moment, on n’en sait rien et nous ne pouvons pas mettre des billets en vente tant que nous ne sommes pas informés des décisions des gouverneme­nts respectifs. Pour l’ouverture du Tournoi, nous attendrons donc jusqu’à mi-janvier pour instaurer ou pas un huis clos total. En fonction du contexte, nous nous adapterons, week-end après week-end. » Quant au principe de la bulle sanitaire qui avait régi la dernière Ligue des Champions de football à Lisbonne ou les phases finales de NBA à Orlando, il a, pour le moment, été écarté. Benjamin Morel conclut : « Pour l’instant, le principe de bulle sanitaire n’a pas été envisagé. Si les frontières étaient fermées aux sportifs profession­nels, nous aviserions mais pour le moment, il n’y a aucune raison de figer la compétitio­n sur un seul lieu. »

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