L’Océanie se recentre sur elle-même
C’est une logique géographique que la crise de la covid-19 aura contribué à accélérer, tant elle fut destructrice jusqu’à en faire vaciller la Sanzaar (qui organisait le Super Rugby). Dans l’hémisphère Sud, le modèle du Super Rugby à cinq nations a vécu.
Exit le Japon et sa province des Sunwolves, c’était déjà acté avant la crise. Exit aussi l’Argentine et l’Afrique du Sud (voir cicontre). C’est un puzzle qui s’éparpille avant de s’assembler de nouveau : la marque Super Rugby devrait perdurer sous l’appellation « Pacific Super Rugby », une compétition dont la création est prévue pour 2022. Avant cela, chaque pays disputera la compétition domestique créée dans l’urgence, en 2020.
Ensuite ? Douze équipes sont annoncées dans ce Pacific Super Rubgy. Comme son nom l’indique, elles sont centrées sur l’Océanie : les cinq provinces déjà existantes en NouvelleZélande (Crusaders, Blues, Chiefs, Hurricanes et Highlanders), idem en Autralie (Western Province, Reds, Brumbies, Rebels et Waratahs). Auxquelles il faudra ajouter une province fidjienne, née de l’actuelle Fijian Drua, qui dispute le championnat domestique australien depuis 2017 et l’a remporté en 2018. La dernière province, nommée Maona Pasifika, regrouperait essentiellement des joueurs des îles Tonga et Samoa. La création de cette province, soutenue par la NZRU (Fédération néo-zélandaise), est déjà active. Le Super Rugby, version Pacifique, retrouvera son format initial à douze équipes.