Midi Olympique

Vers une (nouvelle) guerre d’occupation au pied ?

LA DERNIÈRE OPPOSITION ENTRE LES DEUX ÉQUIPES AVAIT DONNÉ LIEU À UNE INTERMINAB­LE PARTIE DE PING-PONG. CE SCÉNARIO SE REPRODUIRA T-IL ? ON PEUT EFFECTIVEM­ENT LE CRAINDRE...

- Par Simon VALZER simon.valzer@midi-olympique.fr

Àla fin du dernier France - Italie, disputé le 28 novembre dernier au Stade de France et qui se solda par une nette victoire de nos Bleus (36-5), on avait eu une pensée pour Matthieu Jalibert et Brice Dulin. On s’était dit que les deux hommes, respective­ment titulaires aux postes d’ouvreur et d’arrière, allaient avoir peine à poser leur pied de frappe au sol pendant quelques jours, tant celui-ci avait été mis à une rude épreuve. Souvenez-vous : ce dernier affronteme­nt s’est résumé à une interminab­le partie de ping-pong, aucune équipe n’acceptant de jouer depuis son camp. L’ouvreur italien Paolo Garbisi avait ainsi tapé vingt fois au pied et son arrière Matteo Minozzi, sept fois. Une stratégie qui s’est plutôt avérée payante puisque les Italiens étaient encore à portée des Bleus au score peu avant l’heure de jeu, quand on lisait 10 à 5 en faveur des Tricolores à la 55e minute, juste avant la fulgurance de l’ailier Gabin Villière qui avait déchiré la défense transalpin­e en se faufilant au milieu de ses avants après une touche.

LA PATIENCE DES BLEUS

Cet essai, couplé à l’infériorit­é numérique concédée deux minutes plus tôt après l’en-avant volontaire de l’ailier Jacopo Trulla, avait sonné le glas des espoirs italiens. En suivant, les hommes de Franco Smith n’encaissère­nt pas moins de trois essais par Baptiste Serin, Teddy Thomas et Sekou Macalou. Mais de façon surprenant­e, les Italiens n’avaient pas changé de stratégie. Ils s’étaient entêtés à renvoyer le ballon dans le camp français, sans jamais chercher à tenir la balle et à enchaîner les séquences. La preuve en est que l’habituel ouvreur Tommaso Allan, entré en jeu à la 53e minute à la place du centre Marco Zanon avait tapé à lui seul sept coups de pied en seulement vingtsept minutes alors que Garbisi et Minozzi étaient encore sur le terrain.

Alors, revivra-t-on un pareil match samedi soir à Rome ? C’est possible, pour plusieurs raisons. D’abord parce que le jeu au pied est devenu l’une des armes de ce XV de France. Donc si les Français attaquent, ils le feront par du jeu au pied. Ensuite, parce que sauf surprise de dernière minute, on devrait retrouver les mêmes hommes (Jalibert et Dulin) aux postes clés du jeu au pied - à l’exception d’Antoine

Dupont qui évoluera certaineme­nt à la mêlée à la place de Baptiste Serin. Reste à savoir si les Italiens changeront de stratégie ou s’ils s’entêteront encore à renvoyer systématiq­uement le ballon dans le camp adverse. En tout cas, les Bleus seront équipés pour leur rendre la pareille.

 ??  ?? Lors de la Coupe d’Automne des Nations, Français et Italiens avaient usé et abusé du jeu au pied, comme ici avec Jacopo Trulla. Photos Icon Sport
Lors de la Coupe d’Automne des Nations, Français et Italiens avaient usé et abusé du jeu au pied, comme ici avec Jacopo Trulla. Photos Icon Sport

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